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Lettre 3 : celle de tes premiers pas

Mon p'tit chat,

 

Voilà : 10 mois et tu marches ! Tu n'oses pas encore complètement, tu nous aggripes le petit doigt... Mais Myrtille ou un petit pot de purée n'ont qu'à passer par là, et hop tu nous lâches pour gambader joyeusement. Ton soucis, c'est que tu aimes la vitesse, et il est sûr qu'on va plus vite avec une maman ou un papa au bout de la main pour être rassuré. Mon sacré numéro ! Si on m'avait dit que tu marcherais à 10 mois, toi, mon petit bébé si longtemps collé à moi. Mais je t'observe et je vois que tu aimes de plus en plus découvrir le monde et que tu deviens plus serein en mon absence. Je vois ta joie en découvrant les petits copains qui t'attendent et t'acclament à l'arrivée chez la nounou "Imo, Imo !" (Un jour ils sauront dire ton prénom !). Je te vois moins sauvage quand d'autres te tendent la main. Je vois ta curiosité pour tout qui grandit de jour en jour. Et puis ça y est, ENFIN, tu ne m'appelles plus la nuit ! Tu sais qu'on se retrouvera au matin, comme je te le répète chaque soir, et cela semble finalement te suffir. Bref, tu te détaches un peu. Et moi, je lutte contre ce désir si fort de t'aggriper, de te garder tout petit et juste pour moi. Je suis prise d'une nostalgie profonde, tout aussi profonde que ma joie et ma fierté, à te voir évoluer. Tu n'es déjà plus un bébé ! Et je n'ai rien vu passer. Je sais que j'ai galéré avec toi, qu'il y a eu des moments vraiment dur, mais je n'arrive déjà plus à m'en souvenir. Je ne garde déjà que le meilleur. Mon tout petit déjà si grand. Tu ne m'épargnes pas... Les autres marchent à 1an, certains qu'à 18mois... Et toi, tu ne veux pas marcher, tu veux courir ! Alors oui, j'avoue que, quand on te tend les bras, et que tu fais demi-tour pour te lover dans mes bras, j'aime te retrouver, garder encore un peu de toi bébé. 

Je ne veux pas être de ces mères étouffantes qui maintiennent leur enfant sous leur coupe, qui en font des grands bébés parfois jusqu'à l'âge adulte. Je veux que tu vives, que tu grandisses, que tu t'épanouisses, que tu découvres la vie, le monde, les autres, que tu me trouves chiante et que tu m'envoies bouler comme il se doit... Mais, s'il-te-plaît, n'oublie jamais que tu as été mon petit, et que c'est mon petit doigt qui a longtemps accompagné tes pas, alors parfois épargne-moi et reviens vers moi.

 

Je t'aime mon grand garçon,

Maman

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Lettre n°2 : celle qui parle de tes difficiles premiers mois

Mon petit bonhomme,

Te voilà déjà si grand mon tout petit ! Tu vas sur tes 8mois et je voudrais que le temps ralentisse un peu. J'aimerais t'embobiner comme les chinois que tu arrêtes de grandir mon petit géant ! Mais voilà déjà que je sors les vêtements en 18 mois... ne veux-tu pas me préserver et rester encore mon bébé ? A priori ce n'est pas dans tes plans ; déjà tu ne veux te tenir que debout et traverser la maison en courant pour suivre ta soeur. Ca va vite, si vite ! Et pourtant ces premiers mois je ne les ai pas en adoration. C'est si compliqué un bébé... on ne comprend jamais quel est le problème. On tente des trucs. J'ai cette impression d'être une scientifique, de faire des expériences pour voir ce qui marche et trouver enfin ce qui joue sur ton sommeil, ton appétit, ta bonne humeur... Il nous faudrait le décodeur ! As-tu mal ? as-tu faim ? as-tu juste besoin d'un câlin ? Les 3/4 du temps je me sens si impuissante ! Et j'espère, je croise les doigts, pour ne pas trop mal faire... pour ne rien impacter définitivement, que mes erreurs soient anecdotiques.

 

Quand je suis devenue maman de ta soeur, ça a été une révélation : j'étais faite pour ça, pour être mère. Je ne dis pas que tout a été simple, car il y a eu aussi du doute et des erreurs, des essais et des échecs, des questionnements et des discussions infinies pour trouver les bonnes solutions que définitivement on ne trouvait pas. MAIS, j'étais bien, épanouie dans ce nouveau rôle et j'avais cette certitude profonde qu'élever des enfants était fait pour moi.

Et puis te voilà ! Tu bouscules tout ! Je croyais que le 2ème ce serait facile parce qu'on sait, on connait déjà ce que c'est qu'un bébé, on sait quelles vont être les difficultés. J'avais tort ! Tu m'as surprise de toutes les manières possible. Là où j'attendais les difficultés, elles ne sont pas venues ; là où j'étais sûre de mon coup, ça a été difficile comme jamais je n'aurais pu l'imaginer. J'aimerais dire que tu es un bébé facile et parfait. Tu es parfait, oui, mon parfait petit garçon, mais qu'est-ce que tu es difficile ! J'ai été dans des phases tellement sombres avec toi et je ne doute pas que ça arrivera encore. J'ai pleuré d'épuisement, j'ai eu tellement plus de pensées négatives, les fameuses "phobies d'impulsion". Pour Hélène, ça m'était arrivé une seule fois. Je savais que ça existait et j'ai accepté cela. Pour toi, c'est arrivé, souvent, et j'en ai beaucoup culpabilisé. Mais au final, le jour finit par se lever, balayant mes pensées négatives, et je te retrouve mon adorable et parfait petit garçon. N'empêche que je me suis souvent dit ces derniers mois : "mais en fait, non, je ne suis pas du tout faite pour être mère et élever des enfants !".

 

Hélène a fait de moi une mère, m'a fait connaitre le meilleur de la maternité, ce truc qu'on maitrise, qui roule comme sur des roulettes, et j'ai adoré cela. Tu as fait de moi une maman avec toutes les fragilités possibles, avec les peurs et les pleurs, avec les nécessaires remises en questions. Je pleure encore la nuit quand tu ne dors pas des heures entières, mais je suis sereine et je sais. Je sais que c'est là mon rôle, je sais que ça va passer, et je ressens ce bonheur immense  : cette chance, d'être là en train de pleurer au milieu de la nuit parce que j'ai 2 enfants qui m'épuisent de bonheur. C'est exactement ça : vous m'épuisez de bonheur. J'ai changé, j'ai lâché prise, j'ai arrêté de calculer tout, j'ai appris à vivre au jour le jour et à me délecter de chaque instant auprès de toi et de ta soeur. Tu as fait de moi une maman et Hélène peut t'en remercier car j'ai lâché prise avec elle aussi, je l'ai enfin rencontrée comme je ne l'avais pas encore fait depuis sa naissance. Quand tu es né, je disais "j'aime mes 2 enfants, mais le lien est différent". Maintenant, je peux le dire : j'aime mes 2 enfants et le lien évolue avec chacun, s’emmêle, se noue et se dénoue sans cesse pour mieux se renouer différemment : c'est le plus beau de la parentalité. J'adore cela.

 

Un jour peut-être seras-tu père, alors ce qui suit est pour le papa que tu seras : en parentalité tout est toujours une surprise, rien ne se déroulera comme tu l'as prévu, tout loupera un peu et tout réussira malgré tout. Finalement, tout passe, tu oublies le pire, tu ne retiens que le bon, tu grandis, tu changes et tu aimes comme jamais tu as aimé, à t'en faire exploser le coeur.

 

Je t'aime mon grand garçon (ralentis un peu s'il-te-plait),

Maman.

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Lettre 15

Ma grande chérie,
Dans quelques semaines, tu auras 3ans. Alors je reprends la plume pour l'occasion et t'écris à nouveau une lettre. 3ans ! Tu sors officiellement de l'âge "bébé" même si cela fait déjà plusieurs mois qu'on se dit que tu n'es plus un bébé du tout ! Tu as bien grandi et aspire à tout faire seule, comme une grande. Que de crises de frustration ces derniers mois lorsqu'on te dit que non, tu ne peux pas encore faire telle chose seule !


Voilà presque 3ans qu'on apprend à être tes parents, qu'on découvre ta personnalité, qu'on comprend petit à petit ton fonctionnement. On aimerait croire qu'on a fait du "bon boulot" mais le mérite ne nous revient pas tellement. C'est toi qui te construis, avec ce que tu es intimement. Et nous, on essaie juste de te suivre et de baliser ton chemin pour que tu grandisses confiante et heureuse. Je croyais qu'être parent c'était guider son enfant, lui tenir la main pour tracer avec lui son chemin. Mais non, c'est toi qui marches devant, et nous on te suit, on t'encadre, prêt à te rattraper si tu devais chuter, on vérifie l'absence de danger devant tes pas, auquel cas on t'arrêterait une main sur l'épaule. Mais oui, on te suit et tu nous emmènes sur des chemins qu'on n'avait pas imaginé emprunter. Parfois tu prends des raccourcis, tu vas trop vite pour nous. Parfois, tu prends des détours dont on se passerait bien. Tu fais ton petit bonhomme de chemin et te voilà ma grande petite fille ou ma petite grande fille comme j'aime t'appeler, quand tantôt je te dis petite et que tu me dis "ah non maintenant je suis grande !" et quand tantôt je te dis grande, tu réagis "mais je suis encore un peu petite quand même !". Te voilà ma jolie puce au caractère bien affirmé et si indépendante, qui n'aime pas les bisous ("les bisous c'est beurk !") et tolère les câlins. Ma petite chérie à l'imagination débordante qui peut inventer une histoire pleine de rebondissements avec un bout de fromage, qui aime inventer des mots et des prénoms, qui change à sa guise les paroles de chansons, qui fait apparaître au milieu du salon un train, un coin pique-nique ou des toilettes ! Ma grande bichette qui a soif d'apprendre et de faire, qui veut découvrir, qui s'émerveille, qui ne lâche rien jusqu'à réussir, qui vise aussi trop souvent la perfection. Ma petite timide, réservée, observatrice dans les moindres détails du monde qui l'entoure et des comportements des autres. Ma grande stressée qui mange ses doigts ; mon moulin à parole qui devient muette comme une carpe dans les situations nouvelles, qui se cache, murmure un "bonjour" inaudible avant de crier "t'as vu maman j'ai bien dit bonjour !". Ma beauté aux cheveux indisciplinés, ma crassepougnette qui petit à petit lâche son besoin d'être toujours nickel et prend plaisir à se salir, à manger comme un petit cochon. Mon petit cœur qui n'aime pas quand ça crie trop fort et qu'on retrouve alors en compagnie d'un livre, au calme dans sa chambre. Ma chérie sociable qui aime avoir du monde à la maison, qui prévoit ses invités à son anniversaire depuis des mois... mais qui fera sans aucun doute la timide le moment venu ! Mon petit chat qui est devenue une super grande sœur, qui prend soin, câline, bisouille son petit frère (parce qu'avec lui les bisous c'est pas "beurk") et surtout surtout qui veut sans cesse le faire rire aux éclats (et ça marche !). Pour tout ça et bien plus encore, j'ai une admiration sans limite pour le petit être que tu es. Je n'en retire même pas fierté car si je prends la pleine responsabilité de tes fragilités dans lesquelles je me reconnais, je suis éblouie par tes forces qui ne viennent clairement pas de moi. Je t'aime parce que tu es ma fille, mais j'aime celle que tu es car, je crois profondément et en toute objectivité, que tu es une merveilleuse petite fille qui deviendra une super grande fille et une adulte admirable.

A tes 3ans ma jolie bichette !
Je t'aime,
Maman 

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Nos soupes

Ici en hiver, c'est soupe 2 soirs par semaine (une soupe faite pour 2 repas). Et à la fin de l'hiver, on commence à en avoir raz la casquette des soupes et on attend les beaux jours pour manger de bonnes salades. Alors, on cherche régulièrement des recettes de soupe un peu plus originales et sympas que la traditionnelle poireaux/carottes. Voici donc notre liste de soupe et leurs recettes :

- Soupe de petits pois et lardons (tout est écrit, on rajoute un bouillon de volaille et le tour est joué)

- Soupe de potimarron (avec pommes de terre et bouillon)

- Soupe de fanes de radis et carottes (avec pommes de terre et bouillon)

- Soupe aux champignons (avec pomme de terre et bouillon)

- soupe patates douces et carottes (avec bouillon et, en option cumin)

- soupe aux épinards (avec pomme de terre et bouillon)

- soupe de courgettes (avec pomme de terre et bouillon)

- soupe lentilles corail, carottes, chèvre (avec bouillon + ajouter le fromage de chèvre frais après cuisson, possibilité d'ajouter du piment d'espelette).

- soupe haricots blancs, carottes, tomates (avec bouillon de légumes, 1 càc de curry, 1 càc d'herbes de provence ou de thym et 1 oignon. Dans la recette d'origine, il faut mettre du concentré de tomates mais trop fort en goût pour nous, on réessaiera avec des tomates).

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Gratin de pommes de terre, carottes, bacon

Nouvel essai culinaire. Chez nous, on a une liste de repas bien fourni qui nous permet de faire les courses sans chercher pendant des heures ce qu'on pourrait bien manger. Mais régulièrement, on se retoruve face à notre liste avec le sentiment de manger toujours la même chose, alors on tente une nouvelle recette. Celle-ci je suis tombée dessus par hasard sur instagram. On l'a légèrement modifié et on a beaucoup aimé.

 

- des pommes de terre et des carottes dans les proportions que vous désirez pour remplir votre plat à gratin.

- 150g de bacon

- 1 oignon

- une béchamel (lait, beurre, farine)

- fromage râpé.

 

Eplucher et couper les carottes et les pommes de terre et les faire cuire.

Couper le bacon en petits morceaux, ainsi que l'oignon.

Préparer la béchamel.

Dans un plat à gratin, mettre l'oignon, le bacon, les carottes et les pommes de terre en mélangeant le tout. Recouvrir de béchamel et de fromage râpé.

Cuire 20 minutes au four à 180°. Facile, efficace et très bon !

 

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Lettre 1 : celle où je parle de nos premiers liens

Mon petit doudou,

Je t'imagine à 30ans lire cette lettre et te dire 《ma pauvre mère était complètement gaga : "mon petit doudou" : sérieusement ?》. Eh bien, oui, je suis gaga, et ton surnom "doudou" s'est imposé à moi dès ta naissance. J'aurais pu faire plus original, je te l'accorde. Le doudou... celui dont on renifle la douce odeur, celui qui accompagne les petits dans les moments d'angoisse et les transitions, le doudou tout doux de l'enfance auquel il faudra un jour renoncer mais qu'on garde précieusement dans une armoire à l'abri des regards... voilà ce que m'inspire ce surnom qui s'est imposé à moi. Et d'ailleurs tu sais quoi ? Je n'ai jamais eu de vrai doudou quand j'étais petite ! Bref...

J'ai beaucoup réfléchi à comment t'écrire cette lettre. D'ailleurs c'était pas prémédité : oui, j'écris des lettres à ta sœur mais je n'avais pas le projet d'en faire autant pour toi. Sauf que... j'en ai eu le besoin : celui de coucher sur le papier (taper au clavier en l’occurrence) mes ressentis si forts et qui me questionnent tant. Tu as 6 semaines et 3 jours et enfin je commence à écrire sur ce que j'ai compris à la seconde où tu es né.

Toute ma vie je me suis imaginée mère d'une fratrie de filles. Je ne parvenais pas à me projeter avec un garçon. 《De toute façon, me disais-je, il ne faut pas que j'ai de garçons, je ne saurais pas m'en occuper.》 J'avais grandi avec des sœurs, avec des cousines, mais pas de garçons à l'horizon. Alors non, vraiment, je n'y arriverais pas : je ne saurais que faire d'un garçon. Et, pour mes 2 grossesses, il y avait en moi, quelque part, une certitude que finalement on choisissait un petit peu le sexe de nos bébés, inconsciemment, mais quand même. Et moi, consciemment et inconsciemment, j'en étais sûre : je voulais des filles... donc j'aurai des filles. Et puis, il y a eu cette première écho et pour moi un premier doute : voilà qui ressemblait à un garçon, ce qui fut confirmé par la sage-femme quelques semaines plus tard. Alors, j'allais avoir un fils : d'accord. Je m'attendais à avoir la trouille et à être déçue. Mais non, ni l'un ni l'autre : j'ai accueilli cette nouvelle avec sérénité. En fait, c'était comme si je découvrais une évidence, comme si inconsciemment j'avais voulu un fils et qu'enfin cette info émergeait consciemment.
La grossesse s'est poursuivie et petit à petit, je créais avec toi un lien fort, indicible. Je ne t'ai pas parlé comme je le faisais pour ta sœur, je n'en avais pas besoin, tu étais là, comme une partie de moi qui vivait ce que je vivais, entendait ce que je pensais. Souvent, et jusqu'au terme, je me croisais dans les miroirs et je me disais "ah oui c'est vrai, je suis enceinte". Comment exprimer cela clairement ? En fait, je n'attendais pas un enfant : il y avait toi, en moi, continuité de mon être. C'était là, prégnant, cette fusion, mais je ne l'ai comprise qu'au moment de ta naissance. Les femmes disent souvent avoir aimé leur enfant au premier regard. Moi, le premier lien ne fût pas par le regard : je t'ai entendu crier dans mon dos et j'ai été submergée. J'ai su instantanément que ce lien avec toi pouvait me perdre et qu'il me faudrait apprendre, chaque jour, à laisser grandir "mon doudou". D'ailleurs, au cours de la grossesse, j'avais décidé que je voulais couper le cordon ombilical : ton père n'était pas désireux de le faire et moi j'étais curieuse de sentir sous les ciseaux la consistance de ce lien de vie entre une mère et son enfant. Mais le moment venu, j'ai refusé. Ce n'était pas réfléchi, j'ai juste dit non et c'est la sage-femme qui s'en est chargée . Comme si je refusais d'acter cette première séparation : séparez-moi de mon doudou, moi je ne peux pas.

C'était donc ça. Ce que j'ai toujours pris pour une peur de ne pas savoir m'occuper et élever un garçon, était en fait une peur viscérale de ce lien que je créerais et qui me dépasserait ? Ou alors peut-être que je me plante, que ça n'a rien à voir avec le fait que tu sois un garçon, mais que ce lien est là parce que c'est toi, à ce moment-là de ma vie, avec ce parcours de grossesse, cet accouchement, cette rencontre. Je ne sais pas, je ne parviens pas à élaborer la question. Rapidement, j'ai dit à ton père : 《prend ta place, j'en ai besoin car c'est trop fort le lien avec lui》. A nouveau, le "séparez-moi de mon doudou, moi je ne peux pas le faire". Et toi, en réponse, tu ne te laissais apaiser que par mes bras ; ton papa te désignait déjà comme "fils à maman". Et moi j'oscillais entre ce sentiment de plénitude quand je te portais, te câlinais, et un sentiment d'étouffement, presque de danger. Parfois j'ai peur d'être trop et de t'empêcher d'être et de devenir, ou que cette première peur me mène à être pas assez et à te repousser. Ce lien me tétanise autant qu'il me vitalise.


Je me relis et je me dis qu'il me faudrait une bonne séance de psy ou peut-être une analyse de 20ans !

J'ai compris avec toi combien amour et attachement sont distincts. Tu sais il y en a qui disent qu'on a toujours un enfant préféré et j'avais peur que ça soit vrai. Sache-le, c'est faux. Mon amour est équivalent, fort et incommensurable, pour ta sœur comme pour toi. La différence c'est le lien : comment la force de cet amour s'exprime différemment malgré moi.

 

Je termine cette lettre : tu auras 8 semaines demain. Je reviens du rendez-vous avec la conseillère en lactation. Elle t'a dit de lâcher ta mère, elle a dit que tu étais "un garçon à sa maman", elle m'a dit "vous êtes son doudou"... Et j'ai pensé que c'était de bonne guerre !


Je t'aime,
Maman.

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Mon post-partum : le corps

Après tout ce récit grossesse et accouchement, je ne peux pas ne pas parler de l'après, ce serait tronquer un bout essentiel de l'histoire. L'après c'est le bébé mais c'est aussi soi, en tant que femme dans un corps profondément différent, c'est aussi un chamboulement hormonal et psychologique personnel, ainsi qu'un tsunami familial. Aujourd'hui, je vais parler de mon post-partum au niveau corporel.

Ce post-partum je l'appréhendais énormément. Après la naissance de bichette j'étais tombée de haut : je n'étais pas préparée à ce corps douloureux et qui me trahissait. Je m'étais sentie fragilisée, incapable pendant des jours. C'était dur physiquement. J'avais eu un fort sentiment de colère : pourquoi personne ne m'avait dit que c'était si dur ? Pourquoi m'avait-on laissé croire que la dernière difficulté était l'accouchement ? Et pourquoi n'avais-je pas pensé moi-même que ça allait être chaud ? Parce que franchement, il fallait pas un bac +10 pour comprendre que quand un bébé de 3kg5 passe par là, ensuite ce n'est pas le paradis.

Alors cette fois, j'étais prête... mais j'avais peur ! J'ai bien profité de la grossesse et j'avais hâte de l'accouchement et de la rencontre avec mon bébé, mais le post-partum me terrifiait.


Les premiers jours :
Une grossesse n'est pas l'autre, un accouchement n'est pas l'autre, un bébé n'est pas l'autre et c'est aussi vrai pour le post-partum. Les premiers jours après la naissance de doudou furent aussi sereins et faciles qu'ils avaient été stressants et difficiles pour bichette. Les douleurs étaient quasi inexistantes : pas de difficultés à me mouvoir, pas de douleurs au niveau des points, pas de brûlures lors des mictions... je ne faisais pas des sauts de cabri mais presque. S'il n'y avait pas eu ces saletés de tranchées, ça aurait presque été les vacances. Mais donc il y avait les tranchées... je savais qu'elles étaient d'autant plus douloureuses qu'on avait d'enfants, mais je m'attendais à passer du palier "qui picote légèrement" pour bichette, à un palier "oh ça picote bien" pour doudou. En réalité c'était plutôt "mais p***** qui est en train de me déchirer les entrailles ??". Bref, j'ai morflé, bien plus qu'à l'accouchement, et on m'a filé un truc plus fort que le doliprane qui a bien apaisé les choses pendant 24h. Pour citer la sage-femme "on n'a pas plus fort : celle-là c'est de la bonne !". Je passe sur cette autre sage-femme qui m'a vendu du rêve en me disant que c'était l'histoire de 24h et qu'après ça irait mieux... bon, hein à 170h près ce qu'elle disait été vrai. Donc oui, j'ai douillé (tout de même de moins en moins) pendant une semaine.


Les jours suivants :
J'ai plutôt vite repris du poil de la bête. Déjà, je n'ai pas eu la sensation que j'allais accoucher de tous mes organes à chaque fois que je me mettais debout. Pour bichette, cette sensation avait duré des semaines. A tout moment je m'attendais à ce qu'on me tapote l'épaule : "madame vous avez laissé votre pancréas derrière vous !". Non, je dirais même que pour ce second post-partum, j'ai plutôt l'impression que mes organes sont en apesanteur, pas décidés à reprendre leur place... quant à mes abdos, qui n'étaient déjà pas très vaillants avant la grossesse, ils se sont tellement écartés qu'ils doivent être quelques part dans mon dos en train de se demander ce qu'ils foutent là.
Il y a donc quand  même quelques ombres au tableau..  d'ailleurs 5 semaines après l'accouchement, surprise ! Coucou ! Qui voilà ? Les vergetures ! Injustice suprême : je pensais les avoir évitées et je ne pensais pas qu'elles pouvaient apparaître si longtemps après l'accouchement... c'est traître ces petites bêtes-là. En parlant de traîtres, les vergetures ne sont pas seules à être sur le podium de la traîtrise. 2eme ex-aequo, j'appelle sur le podium mon bassin ! Je monte avec joie sur la balance découvrant que j'ai quasi perdu tout mes kilos de grossesse. Mais à chaque fois que j'essaie d'enfiler un vêtement, il n'y a rien à faire, ça ne passe plus ! Trop large (moi hein, pas les fringues !) ! Alors je mets mes vêtements de grossesse dans lesquels je nage : comme c'est l'hiver et qu'accessoirement c'est mal vu de se promener cul-nu, eh bien je ressemble à un sac !
Mais la médaille d'or de la traîtrise revient résolument aux lochies. Celles-ci ce sont de sacrées vicieuses qui te laissent croire qu'elles en ont fini avec toi avant de faire un retour triomphale 3 jours plus tard. Bon... une fois pourquoi pas ! Mais 3 retours triomphales plus tard, on est d'accord que c'est quasiment du sadisme !

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Récit d'une petite nuit ordinaire

Habituée depuis quelques jours aux nuits catastrophiques, je ne me faisais guère d'illusions sur la nuit qui s'ouvrait à nous, mais j'étais prête : j'avais fait une petite sieste l'après-midi pour lutter contre la fatigue et aider les nerfs à tenir, à côté de mon fauteuil d'allaitement, le nécessaire de survie pour une longue nuit : un bon livre et des écouteurs pour écouter une liste de podcasts en attente dans mon portable.

21h40 débute la 1ere tétée de la nuit. Et après une verticalisation, quelques rots et un rappel pour la forme, je m'endors rapidement et paisiblement vers 23h.
Les cris me réveillent et mon 1er réflexe est de regarder l'heure : 2h37 ! Je suis aux anges ! Je n'en attendais pas tant ! (NMM (ça veut dire "Note à Moi-Même", rien à voir avec une friandise cousine des m&m's (je sais on comprend rien aux parenthèses dans les parenthèses, pardon, j'arrête)) NMM donc : ne jamais se réjouir trop vite... NMM 2 : ajouter des friandises, genre m&m's au nécessaire de survie pour les longues nuits)). Me rendant dans la chambre de doudou, je fais un rapide calcul : au plus tard, rappel compris, je devrais retrouver mon lit à 3h45 et il me restera des heeeeures de sommeil devant moi (NMM : Ne jamais faire de plan sur la comète...).
3h45, rappel compris, je suis de retour dans mon lit. C'était sans compter le 2eme rappel (le truc qui n'arrive qu'aux plus grandes star..) et moi, telles les stars à la fausse modestie qui disent "je n'avais pas prévu de 2ème rappel qu'est-ce que je vais bien pouvoir vous chanter ?", me voilà devant mon fils à lui demander qu'est-ce qu'il est en train de me chanter-là et qu'est-ce que je peux bien encore faire pour lui ? Je tente un réendormissement dans son lit mais je vois bien que c'est un échec annoncé. Je dirige mon nez vers son bas ventre : eurêka ! Un caca ! Hop, petit changement de couches, quelques bercements et pour 4h10, je devrais retrouver mon lit ! (NMM : NE JAMAIS FAIRE DE PLAN SUR LA COMÈTE (je le répète car c'est important : 100% des dépressions post-partum sont causées par des plans sur la comète)). Mais le changement de couches me fait faire 2 grandes découvertes (bien moins prestigieuses que celles de Christophe Colomb et de Pasteur mais quand même) : la couche a débordé laissant mon bébé tout trempé et au vu de sa respiration, il a le nez pris. C'est donc parti pour le nu intégral (dans les cris parce que c'est l'hiver pardi), le rhabillage en 4ème vitesse (qui a eu l'idée de mettre des pressions partout sur ces petits vêtements ??) et, foutu pour foutu, le mouchage de nez qui s'apparente à une séance de torture (bien décidée à attraper jusqu'à la dernière crotte de nez qui se dressera sur mon chemin vers mon lit). VOILÀ ! Quelques bercements et on devrait être bon ! Sauf que mon chérubin se met à téter frénétiquement tout ce qui passe à portée de bouche : mon pyjama, ma joue, ses mains... j'ai compris : 4h10 c'est pas retour au lit, c'est retour au fauteuil d'allaitement... fin de tétée : verticalisation, rots et... là c'est le drame... le bruit qui émane des fesses de mon fils ne fait aucun doute : il vient de souiller à nouveau sa couche. Nouveau change en mode dépression avancée... allez, courage, ça devient bon, je le berce 5 minutes et je serai de retour dans mon lit. Je vous entends dire que je n'ai pas appris de mes erreurs et que je fais encore des plans sur la comète. Mais non, c'est un plan tout à fait réaliste : qu'est-ce qui pourrait arriver maintenant ? Bah ouais, je vous le mets dans le 1000 : mon cher bébé s'est mis à se tortiller, à faire des bruits étranges... j'ai prié pour que ça ne soit pas annonciateur de ce que je croyais que c'était. Eh bien si, c'était bien ce que je pensais que c'était : après 2 tétées, de multiples rots, un mouchage de nez, 2 cacas, de longues minutes de bercements, mon bébé, secoué en tout sens, a choppé le hoquet ! J'arrête tous les plans car le pire dans le hoquet c'est qu'on ne sait pas combien de temps ça va durer... il paraît qu'il y a un mec aux états-unis qui a eu le hoquet pendant 68ans. Voilà la vérité : jamais je ne retrouverai mon lit et dans 68ans de ça, je bercerai encore un vieux bébé hoquetant ! C'est à ce moment-là que je me suis posée la vraie question : qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter ça ? Ok, je ne suis pas une Sainte, mais j'en suis pas loin, je suis quand même plutôt sympa comme fille et je suis quasi sûre qu'une place au paradis m'est réservée. Alors quoi ? Là, mon bébé hoquetant dans les bras, j'ai visualisé Dieu affalé dans un fauteuil en nuage ultra-moelleux, un sachet de pop-corn dans les mains, en train de se bidonner en orchestrant ma déchéance et en se délectant devant le spectacle que j'offrais.
Retour au lit 5h05, sans rancune envers Dieu : un jour, moi aussi j'en rirai.

C'est au réveil suivant, vers 6h30, une tétée et un caca plus tard (oui, cet enfant est une machine à caca), que la vérité m'est apparue. Terminant le change, je croise le regard angélique de mon bébé qui me dégaine son plus beau sourire. Et si Dieu avait d'autres chats à fouetter ? Et s'il était là, aux premières loges, non pas en train de se vider un paquet de pop-corn mais en train de s'envoyer des grandes rasades de lait, celui qui profitait le plus du spectacle ? Ce petit coquin de petit bonhomme sait parfaitement comment garder sa maman auprès de lui à longueur de nuit...

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Mon récit d'accouchement

Ce 17 janvier, à 40SA+4, je me réveille sur un sentiment de lâcher prise : je ne crois plus à une arrivée imminente de bébé. Je partage mes angoisses avec mon mari : peur du dépassement de terme, du déclenchement, de la césarienne... il me rassure, j'accepte : ce bébé viendra quand il voudra et comme il voudra.
Au petit déjeuner, 2 contractions non douloureuses mais différentes du faux travail de ces derniers jours : mon ventre n'est pas pris en étau, je sens que la contraction pousse bébé vers le bas. Je reprends confiance... peut-être que quelque chose débute là. Pour autant, je vis ma matinée comme si de rien était : j'emmène la grande à l'école puis je m'active sur le détapissage du couloir. Parfois je suis stoppée par une contraction un peu plus forte. Vers 11h, je m'arrête et je prends le temps d'observer mes contractions : toutes les 5 minutes, légèrement douloureuses. Je fais ma séance de yoga quotidienne. 12h30, en plein repas, 2 contractions très rapprochées et "qui piquent bien". On décide d'appeler ma belle-mère pour que ma grande fasse la sieste chez elle. Mon mari s'active en tout sens pour terminer les sacs et prépare tout pour un départ imminent. Quelle montée de stress ! Finalement, quand tout est prêt et mon aînée partie, je sens que les contractions s'apaisent. Je tente de me mettre dans l'ambiance : lumière tamisée, musique, ballon... mais non, ça ne le fait pas. On décide d'aller se promener avec chéri. On marche 1h, les contractions sont nombreuses moyennement douloureuses. Retour à la maison, nous prenons une dernière photo de mon gros bidon puis je fais une sieste pendant que mon mari va faire deux courses. Au réveil de la sieste, c'est la déprime : les contractions se sont fort espacées et ne sont quasiment plus douloureuses. Un câlin de réconfort plus tard semble relancer les choses mais une fois encore ça ne dure pas... 18h, nous voilà devant la télé. Mon mari propose un resto pour ce soir histoire de se changer les idées. Je valide l'idée tout en broyant du noir.

18h45 toujours devant la télé je dis à mon cher et tendre qu'on laisse tomber le resto : je sens des contractions plus fortes, ce serait bête de faire un resto et de devoir partir avant le dessert. 19h, je lui dis qu'il serait peut-être important qu'on ne tarde pas à manger car ça monte sérieusement en intensité. J'avais prévu de faire une majeure partie du travail à la maison, mais me voilà qui change d'avis. Les contractions sont rapprochées, toutes les 4 minutes environ et surtout je ne veux pas me mettre dans ma bulle à la maison et que tout soit cassé par le trajet en voiture. On décide de partir dès le repas terminé. Pendant le repas, je ne tiens pas assise : je gère les contractions en m'accroupissant accrochée au dossier du canapé, tout en serrant un peigne dans mes mains pour gérer la douleur. Finalement on ne termine pas le repas : je pars mon dessert dans une main, mon peigne dans l'autre.
Le trajet en voiture est drôle avec monsieur l'amoureux qui peste que ceux de devant n'avancent pas. Je lui dis de rester zen, que je ne compte pas accoucher dans la voiture. Je gère les contractions en serrant le peigne et en massant le point douloureux de la main vu en préparation Bonapace, je vocalise aussi beaucoup. J'essaie de me concentrer sur les musiques qui passent à la radio : "forever young" ! Arrivée à la maternité, la sage-femme V. m'installe directement dans la salle de naissance coquelicot : celle où j'ai donné naissance à bichette, ça me rassure, je suis contente d'être dans cette pièce. Elle m'examine et annonce "2 doigts et demi, col encore un peu postérieur". On se dit que ça s'annonce long. Je demande à être sur le ballon pour le monito. La sage-femme me dit qu'elle va revenir ultérieurement pour me poser un cathéter, faire la prise de sang et le test covid. J'essaie de mettre ses infos de côté, je suis contente qu'elle ne le fasse pas immédiatement car ça avait été un moment compliqué pour l'accouchement d'Hélène. C'est parti pour la gestion des contractions pendant le monito. Je fais des cercles sur mon ballon. Mon chéri relit le petit guide que je lui ai fait. A chaque contraction, on gère à 2 : je sers mon peigne, j'appuie en même temps sur le point de pression douloureux de ma main, j'essaie de me concentrer sur ma respiration et sur cette pensée "je m'ouvre comme une fleur" en visualisant une fleur. Quand je parviens à faire émerger cette pensée, je sens que le bas de mon corps se détend instantanément, je sais que c'est ce dont j'ai besoin pour faciliter l'ouverture du col. Parfois je gère en silence, parfois je vocalise, je râle, je souffle comme un cheval. Mon mari lui, appuie à chaque contraction sur le point de pression douloureux au-dessus de la cheville et il me rassure, me dit que je gère : ça me fait du bien de l'entendre m'encourager. A 21h30, je n'en peux plus d'être bloquée sur le ballon avec le monito, j'en ai des crampes aux fesses ! On appelle la sage-femme qui m'examine : 6cm ! "Ah bah voilà !" s'exclame mon mari clairement ravi de cette avancée fulgurante qu'il n'avait pas imaginé. La suite est moins drôle : la sage-femme me demande de rester allongée le temps de la pause du cathéter et de la prise de sang, je m'exécute. Mais quand je comprends qu'elle va piquer dans le poignet, non loin de mon point de pression si efficace, je panique, je reprends mon bras. S'ajoute une contraction que je ne peux pas gérer, je hurle "pas maintenant !". Mon mari croit que je parle de la contraction "non la prise de sang, je ne veux pas !". La sage-femme semble hébétée quand elle dit "j'ai juste désinfectée". Elle ne comprend pas, ne me rassure pas. Une deuxième contraction que je ne gère pas du tout. Mon mari me rassure, je me raisonne, je rends mon bras à la sage-femme qui fait ce qu'elle a à faire et repart.

Les contractions se poursuivent, je ne sais pas trop quelle position adopter. Je panique, dit que je n'y arriverai pas. Mon mari me dit "tu sais dans quelle phase tu es, c'est l'histoire de 30 minutes et après c'est bon". J'ai envie de lui rétorquer que la phase de désespérance c'est 8cm, que j'en suis encore loin, mais je suis touchée qu'il essaie de m'aider, ça me réconforte (et en plus, je l'ignore, mais il a raison). Finalement, je les gère comme à la maison : accroupie, je me suspends à l'arrière du lit. Mon chéri continue les points de pression. Parfois, je hurle car la douleur me dépasse. Mon mari me dit "je sais ça fait mal" et je lui hurle dessus "non tu sais pas ! TU SAIS PAS !" Il avouera après s'être bien marré dans mon dos ! 
21h45, je ressens le besoin pressant d'aller aux toilettes sans quoi une contraction risque de s'accompagner d'une selle. Les toilettes sont occupées, je patiente une autre contraction. Aux toilettes, je me vide, je gère les contractions en criant beaucoup, mais elles me semblent faciles. Je vois que je perds du sang. De retour en salle de naissance, je n'ai pas le temps de parler du sang à mon mari ni du fait que je gère bien en étant assise, qu'une nouvelle contraction arrive : je me suspends à l'arrière du lit comme pour les autres, mon peigne toujours en main. Mais là j'entends un "schplok" et je sens le bébé descendre d'un seul coup vers la sortie. Je crie "il arrive, il est là" et mon mari sonne puis crie dans le couloir. Une sage-femme arrive : c'est C. qui est de garde en suite de couche. Puis, rapidement la sage-femme V de salle de naissance arrive aussi. Tout ce petit monde est derrière moi : je suis toujours accrochée à l'arrière du lit, à genoux dorénavant. V. me demande d'aller sur le lit et je lui crie "non, je ne peux pas !" Et puis je ne veux pas accoucher en position gynécologique : je suis là, j'y reste ! J'entends qu'il faut enlever ma culotte, j'essaie d'aider mais je n'y parviens pas : on me la découpe aux ciseaux. Une nouvelle contraction arrive : je hurle, je pousse malgré moi, instinctivement. C'est très douloureux, la poche des eaux explosent, je crois que c'est fini. Mais on me dit de pousser à la prochaine contraction. Je dis que je ne peux pas le faire, je panique. La sage-femme C. se positionne pour capter mon regard entre les barreaux du lit, elle me dit des phrases rassurantes et je retrouve assez de confiance pour gérer cette naissance. Je pousse à l'instinct sur la contraction qui ne tarde pas à arriver. Le passage de la tête est indescriptible de douleur, je crie... et puis, j'entends ce premier cri dans mon dos et mon mari qui dit ému "il est là". C'est un moment indescriptible, je suis seule au monde, je vois juste le sol avec mon peigne au milieu du liquide amniotique et j'entends mon bébé crier si fort. On me dit de le prendre mais je suis figée, je dis de le donner au papa. Finalement, on me le passe au sol, entre les jambes, et je vois apparaître mon Simon beau comme tout.

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La boîte à papa n°2

Il ne devait pas en avoir ! Bah oui, il a eu sa boîte à papa pour la naissance de Bichette et je l'avais averti que pour notre 2ème enfant, je me concentrais sur la boîte à grande sœur.  Et puis, finalement, bah... je suis une romantique ! Qu'est-ce que j'y peux ! Donc boîte à papa n°2 ! Ce ne fut pas une mince affaire de trouver de nouvelles idées. Surtout que je voulais des trucs un peu sympa, pas débiles. Alors il y a quelques répétitions par rapport à la boîte n°1 mais en même temps, il n'y a pas de limite pour offrir des petites confiseries ou de la bière !

Pour rappel, voici ce que contenait la boîte n°1 : http://blog-de-moi.over-blog.com/2020/09/la-boite-a-papa.html

 

Et donc dans la boîte n°2, on trouvera :

- des confiseries pour le réconfort quand ce sera dur avec bébé fraise. Chez nous, Monsieur n'aime que les dragées (les goûts de luxe, je vous jure !)

- une bière nommée "attention ça trisse" parce que c'est ce qu'on dira quand bébé nous fera pipi dessus pendant le change !

- une paire de chaussettes "tel père tel fils" car papa est fier jusqu'au bout des orteils d'avoir un petit mec !

- un décapsuleur "papa sous pression" pour être équipé quand il faudra décompresser.

- des graines de cactus car c'est à son tour de faire pousser des petites graines !

- un livre à partager avec bébé.

- un mémo avec des photos de nous parce qu'il va falloir être encore 2 fois plus organisés.

- et une lettre d'amour évidemment.

Ça a eu son petit succès 😁

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