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Lettre n°7 : j'en attends trop

Mon grand chaton, 

 

La semaine dernière, j'ai vu l'infirmière de PMI parce que niveau langage t'es pas au top, tu n'as pas l'air bien décidé à dire tes premiers mots. Alors, j'étais un peu interrogative et je ne savais pas s'il fallait s'inquiéter ou pas. Bon, la dame a dit de ne pas s'inquiéter. Et surtout, quand je lui ai dit que je n'avais pas trop les repères avec ta soeur qui était déjà scolaire bébé, et que du coup j'en attendais souvent trop de toi, elle m'a dit "dites-lui cela, c'est important". 

Je te l'ai dit. Mais je veux te l'écrire, pour le long terme, pour quand tu m'entendras dire pour la 100eme fois que toi tu balancais tout, que tu courrais en tout sens à la recherche d'une bêtise à faire, pendant qu'au même âge ta soeur passait 30 minutes assise à faire du rangement et des encastrements. Je veux que tu entendes derrière ces remarques, que cette comparaison n'est pas une comparaison de valeur. Je veux que tu entendes qu'il n'y a pas un mieux et un moins bien, que je ne parle là que de vos différences, et que j'interpelle aussi un peu sur ma propre difficulté à m'adapter au petit être que tu es et qui a chamboulé toutes les représentations que je m'étais construite avec ta soeur. 

Et surtout, je veux que tu saches que j'en attends trop de toi mon petit chat parce que j'en attends trop de moi. C'est l'histoire de ma vie. Je suis d'une exigence sans limite avec moi-même. Rien n'est jamais suffisant si ce n'est la perfection. Quand j'étais enfant, puis ado, puis jeune adulte, ta mamie m'a dit des dizaines de fois "ce n'est pas grave de se tromper, tu ne pourras pas toujours exceller et c'est ok", ton papi me disait "tu pourrais en faire moins, tu sais". Je suis ainsi, je ne supporte pas l'échec, j'ai besoin de réussir ce que j'entreprends. C'est nul d'être comme ça parce que ça limite. On tente moins parce que tenter c'est risqué d'échouer. J'en attends trop de moi depuis toujours et ma maternité ne fait pas exception à la règle. J'aimerais que mon besoin d'être une "bonne mère" n'ait pas de répercussions sur toi et ta soeur et que vous ne vous sentiez pas le besoin d'être "de bons enfants". J'ai juste envie que vous soyez vous, que vous vous sentiez bien, heureux. Si j'ai une exigence, c'est que vous ayez soif de découverte et, de ce côté-là, je suis gâtée ! Je m'émerveille de vos réussites, certes, mais je m'émerveille 1000 fois plus de vous voir épanoui. Je pourrais être fier de toi parce que tu t'es mis debout tôt et que tu as persévéré jusqu'à réussir à marcher seul à 10 mois. Mais ce qui me rend le plus fière dans cette histoire, c'est combien tu avais envie de crapahuter partout, de découvrir les grands espaces, d'avoir tes mains libres pour toucher à tout, expérimenter, ton adoration pour l'extérieur, la nature, les oiseaux... La semaine dernière, je suis venue te chercher chez la nounou à 18h et d'un air désolée elle m'a dit "il est dehors depuis le goûter à courir partout, j'ai bien essayé de le rentrer mais il hurle !". Moi je n'étais pas désolée, j'étais contente pour toi et de toi. Ces jours-ci, tu veux passer ton temps sur la tour d'observation devant une fenêtre et regarder les oiseaux voler. Et je t'admire, tellement. J'apprends à lâcher mes attentes et je découvre un peu plus chaque jour quel enfant exceptionnel tu es.

La dame de la PMI t'a trouvé observateur. On me dit la même chose de ta sœur. Elle, elle observe calmement pour décrypter et tout apprendre. Toi, tu observes en action pour expérimenter et tout comprendre. Moi j'observe en relation pour tout analyser et m'adapter. Et ton papa observe en discretion pour tout photographier. Vous êtes nos enfants, vous êtes beaux, vous êtes comme nous et en même temps totalement unique et tellement, tellement mieux que nous !

 

Je t'aime mon grand garçon, 

Maman

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Lettre n°6 : ton hospitalisation

Mon petit cœur,

 

Ça me revient en pleine face à chaque fois. Le 25 février, tu es hospitalisé pour la première fois de ta vie. Mon pauvre petit chou tout cabossé. Saleté d'escalier ! Rien de grave, tu as la tête dur mon petit chat mais quand même... Si c'était arrivé à d'autres, je dirais que les accidents arrivent, qu'on n'est pas des robots, que tout va bien et que c'est le principal. Mais là on parle de toi mon tout petit coeur... et de moi la fautive, alors c'est pas pareil et je m'en veux à mort. 

 

Cette culpabilité est la meilleure mauvaise amie de toutes les mamans. J'aimerais bien m'en débarrasser mais elle revient sans cesse, avec sa compagnie désagréable... 

Pour toi, la copine culpabilité n'est vraiment pas sympa. Je la vois comme un gros nuage noir au-dessus de nos têtes qui de temps en temps répète "tu l'as bien cherché". 

 

Quand je t'attendais, j'ai eu des peurs profondes. Il y avait les travaux dans la maison, Hélène en plein terrible two, ton papa qui bossait beaucoup et qui peinait à investir la grossesse à la hauteur de ce que j'avais espéré. Il y a eu 2 fois : 2 crises dans notre famille, dans notre couple, le sentiment de ne plus rien gérer, qu'on n'allait pas y arriver, que peut-être finalement notre couple n'était pas assez solide pour accueillir un 2eme enfant, que ça allait basculer, s'effondrait. Ça m'a paniqué. Qu'est ce que tu allais venir faire là-dedans toi petit bébé ? J'étais enceinte de quelques semaines et je te demandais tout bas de partir, de ne pas t'accrocher. Le lendemain, la nuit était passée sur mon chagrin, et je m'excusais 1000 fois, "maman dit n'importe quoi mon petit chat, reste bien au chaud au creux de moi, je te protégerai de tout, toujours, je t'aime fort fort fort fort fort". La peur a alors commencé à m'accompagner : jusqu'à ta naissance, je me disais qu'on allait payer mes mauvaises pensées, qu'il allait t'arriver malheur. Ce n'était pas constant, mais ça revenait par pointes douloureuses. Ça m'angoissait tellement ! Et puis tu es né, en pleine forme, mais mes angoisses coupables ne m'ont pas quittées. Elles reviennent encore régulièrement et elles surgissent encore plus fortes quand il y a un accident. Je suis terrifiée : ça y est, cette fois je vais payer. Pourtant non, tu es tout cabossé, tu tombes, mais il n'y a jamais rien de grave. 

Je pense aux paroles de ta nounou "chez nous, quand un bébé tombe dans les escaliers et qu'il n'a rien, on dit que les anges l'ont porté". Alors peut-être que je vois tout sous le mauvais angle : moi je suis prisonnière dans le gros nuage noir de la culpabilité, et je ne vois plus les étoiles autour et les anges au-dessus, bien au-dessus du gros nuage, qui te veillent. Je n'ai pas fini d'avoir peur... Tu es du genre cascadeur et moi je ne suis qu'humaine. Je referais des erreurs, je m'en voudrais encore à mort. C'est mon sort de maman. Mais, puissent, dans mes moments de faible humanité, les anges toujours prendre le relais et te protéger. 

 

Je t'aime mon grand doudou,

Maman

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Lettre n°5 : mon petit explorateur

Mon petit chat,

 

On t'a acheté ta première paire de chaussures ! Il était temps : cela fait déjà 3mois que tu esquissais tes premiers pas ! 

Alors, aujourd'hui, pour la première fois, on s'est arrêté au parc et on t'a laissé gambader. Je ne sais pas si les mots suffiront pour te décrire ta réaction. Tu aimes les grands espaces, tu aimes explorer, tu aimes la liberté, tu aimes marcher. Alors là, libre de vagabonder dehors pour la première fois, tu t'es mis à marcher en tout sens. Pas excité, juste heureux, serein, dans ton élément. Pour une fois, tu n'as pas surveillé si nous étions toujours à proximité, tu profitais sans stress. Tu as pointé les arbres, les oiseaux et tu as marché. Tu n'imagines pas la joie que je peux ressentir en te voyant ainsi. Tu es une publicité vivante pour un slogan du genre "la nature est belle, alors vivons !". En rentrant, on est allé dans le jardin et là encore, tu as exploré, avide ! Oui, c'est le bon mot : avide de la nature, de tes premiers pas dans l'herbe, dans la terre... Tu as ramassé un caillou et ne l'a plus lâché. C'est tellement toi : celui qui, nourrisson, observait avec tant d'attention le mouvement des branches d'arbre prises au vent, celui qui voulait être tenu debout pour regarder la cime du cerisier du jardin par la fenêtre, celui qui observe les oiseaux et s'exclame encore et encore quand ils volent en nombre, celui qui, en balade, n'a que faire de ses jouets tant il y a à découvrir.

J'aime ton insatiable besoin de liberté et ton émerveillement devant la nature. Pourvu que tu gardes cela en toi pour toujours. 

En attendant, la soirée fut rude : ça fatigue la liberté ! 

 

Je t'aime mon explorateur, 

Maman

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Lettre 16

Tu me prends par la main et me demande "on court ?". J'hésite un instant, dans cette cour d'école pleine de parents, et puis mince, on s'en fout "oui, allez, on court !". Nous, les adultes on a oublié que courir c'est s'amuser. Quand on dit qu'on court, c'est négatif, c'est qu'on est débordé, à bout, qu'on n'en peut plus. Mais toi, tu me fais à nouveau courir de joie. Un jour, tu sauras qu'on ne court pas comme ça, pour rien, qu'on passe un peu pour des fous si on ne porte pas un jogging, et qu'on n'est pas dimanche matin. Mais pour l'instant, tu t'en moques, tu sais juste que c'est bon de courir : de sentir ses jambes qui vont plus vite que son corps, de se sentir percuter l'air, d'avoir les cheveux qui volent au vent, de se demander si on va réussir à s'arrêter, d'être un peu essoufflé et surtout de rire ! Et moi, je retrouve avec toi les bonheurs de l'enfance. Je cours en serrant tes petits doigts. Là, pour quelques secondes j'oublie tout. Il n'y a plus que toi et moi, on partage, on rit, on va plus vite que le vent, on est seules au monde. Et dans ma tête, mon cœur, mon corps, ce tourbillon infini d'amour pour toi. Je veux des moments comme ça encore et encore. Alors je ne réfléchis plus et quand tu me demandes "on court ?", je souris déjà. Ce sera si triste quand viendra le jour où on arrêtera de courir toi et moi. 

 

Je t'aime, 

Maman 

 

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Lettre n°4 : celle de ton premier anniversaire

Mon grand doudou,

Déjà un an que tu es venu agrandir notre foyer. Je ne sais pas quoi écrire. Je suis partagée entre la joie incommensurable de cette année avec toi et la nostalgie profonde de te voir déjà si grand. C'est ton premier anniversaire, c'est une fête ! Alors je vais laisser la nostalgie de côté et garder la joie !

La joie parce que tu es ce bébé extraordinairement toujours souriant ;

La joie parce que tu es curieux de tout, que tu aimes toucher à tout, qu'une journée semble trop courte pour assouvir tes besoins de découverte ;

La joie parce que tu cours gaiement en tout sens, que rien ne t'arrête, que tu es vif ;

La joie parce que tu es le petit être le plus câlin de cette maison ;

La joie parce que tes éclats de rire m'attendrissent aux larmes ;

La joie parce que tu ressens tout à 200% et que cette grande sensibilité sera un jour une force ;

La joie devant ton émerveillement pour la nature (Sais-tu que ton désir de te mettre debout est venu du fait que, dans cette position, tu pouvais admirer à loisir les branches du cerisier du jardin ?) ;

La joie parce que toi et ta soeur avez construit cette belle relation complice... mais pas exempt de jalousie... ;

La joie parce que tu es unique et merveilleux. Un deuxième enfant n'est pas une répétition du premier, c'est un tout nouvel être qui se construit et qui chamboule tout à sa façon. On avait l'habitude de dire de ta soeur qu'elle était notre parfaite petite fille. La perfection n'est pas unique, car tu es notre parfait petit garçon ;

La joie parce que tu nous offres de nouveaux défis parentaux à relever et que tu révèles de nouvelles facettes de nos personnalités ;

La joie parce que l'arrivée d'un bébé renverse tout ce qui était établi, mais que la reconstruction n'en est que plus belle ;

La joie enfin parce que l'amour qui circule dans notre famille fait exploser mon coeur !

 

Un an mon grand garçon ! Un an que j'ai le souffle coupé de tant d'amour ! Un an que derrière mon dos j'ai entendu ton premier cri : je me souviens encore m'être dit "mais qu'il crie fort !". Tu annonçais la couleur : toi, tu t'exprimes fort, tu ris fort, tu vis fort, tu aimes fort, tu ressens fort... Tout est décuplé quand il s'agit de toi ; tu n'es pas dans la demi-mesure, tu ne lâches rien, tu t'obstines quand tu as une idée en tête, un désir. Alors mon tout-petit, je te souhaite de poursuivre ainsi : de vivre fort, fort, fort ! Ne nous laisse pas le temps de respirer ! C'est ainsi que je te souhaite de grandir : en vivant pleinement !

 

Je t'aime plus fort que tout au monde, à égalité avec ta soeur,

Maman

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Lettre 3 : celle de tes premiers pas

Mon p'tit chat,

 

Voilà : 10 mois et tu marches ! Tu n'oses pas encore complètement, tu nous aggripes le petit doigt... Mais Myrtille ou un petit pot de purée n'ont qu'à passer par là, et hop tu nous lâches pour gambader joyeusement. Ton soucis, c'est que tu aimes la vitesse, et il est sûr qu'on va plus vite avec une maman ou un papa au bout de la main pour être rassuré. Mon sacré numéro ! Si on m'avait dit que tu marcherais à 10 mois, toi, mon petit bébé si longtemps collé à moi. Mais je t'observe et je vois que tu aimes de plus en plus découvrir le monde et que tu deviens plus serein en mon absence. Je vois ta joie en découvrant les petits copains qui t'attendent et t'acclament à l'arrivée chez la nounou "Imo, Imo !" (Un jour ils sauront dire ton prénom !). Je te vois moins sauvage quand d'autres te tendent la main. Je vois ta curiosité pour tout qui grandit de jour en jour. Et puis ça y est, ENFIN, tu ne m'appelles plus la nuit ! Tu sais qu'on se retrouvera au matin, comme je te le répète chaque soir, et cela semble finalement te suffir. Bref, tu te détaches un peu. Et moi, je lutte contre ce désir si fort de t'aggriper, de te garder tout petit et juste pour moi. Je suis prise d'une nostalgie profonde, tout aussi profonde que ma joie et ma fierté, à te voir évoluer. Tu n'es déjà plus un bébé ! Et je n'ai rien vu passer. Je sais que j'ai galéré avec toi, qu'il y a eu des moments vraiment dur, mais je n'arrive déjà plus à m'en souvenir. Je ne garde déjà que le meilleur. Mon tout petit déjà si grand. Tu ne m'épargnes pas... Les autres marchent à 1an, certains qu'à 18mois... Et toi, tu ne veux pas marcher, tu veux courir ! Alors oui, j'avoue que, quand on te tend les bras, et que tu fais demi-tour pour te lover dans mes bras, j'aime te retrouver, garder encore un peu de toi bébé. 

Je ne veux pas être de ces mères étouffantes qui maintiennent leur enfant sous leur coupe, qui en font des grands bébés parfois jusqu'à l'âge adulte. Je veux que tu vives, que tu grandisses, que tu t'épanouisses, que tu découvres la vie, le monde, les autres, que tu me trouves chiante et que tu m'envoies bouler comme il se doit... Mais, s'il-te-plaît, n'oublie jamais que tu as été mon petit, et que c'est mon petit doigt qui a longtemps accompagné tes pas, alors parfois épargne-moi et reviens vers moi.

 

Je t'aime mon grand garçon,

Maman

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Lettre n°2 : celle qui parle de tes difficiles premiers mois

Mon petit bonhomme,

Te voilà déjà si grand mon tout petit ! Tu vas sur tes 8mois et je voudrais que le temps ralentisse un peu. J'aimerais t'embobiner comme les chinois que tu arrêtes de grandir mon petit géant ! Mais voilà déjà que je sors les vêtements en 18 mois... ne veux-tu pas me préserver et rester encore mon bébé ? A priori ce n'est pas dans tes plans ; déjà tu ne veux te tenir que debout et traverser la maison en courant pour suivre ta soeur. Ca va vite, si vite ! Et pourtant ces premiers mois je ne les ai pas en adoration. C'est si compliqué un bébé... on ne comprend jamais quel est le problème. On tente des trucs. J'ai cette impression d'être une scientifique, de faire des expériences pour voir ce qui marche et trouver enfin ce qui joue sur ton sommeil, ton appétit, ta bonne humeur... Il nous faudrait le décodeur ! As-tu mal ? as-tu faim ? as-tu juste besoin d'un câlin ? Les 3/4 du temps je me sens si impuissante ! Et j'espère, je croise les doigts, pour ne pas trop mal faire... pour ne rien impacter définitivement, que mes erreurs soient anecdotiques.

 

Quand je suis devenue maman de ta soeur, ça a été une révélation : j'étais faite pour ça, pour être mère. Je ne dis pas que tout a été simple, car il y a eu aussi du doute et des erreurs, des essais et des échecs, des questionnements et des discussions infinies pour trouver les bonnes solutions que définitivement on ne trouvait pas. MAIS, j'étais bien, épanouie dans ce nouveau rôle et j'avais cette certitude profonde qu'élever des enfants était fait pour moi.

Et puis te voilà ! Tu bouscules tout ! Je croyais que le 2ème ce serait facile parce qu'on sait, on connait déjà ce que c'est qu'un bébé, on sait quelles vont être les difficultés. J'avais tort ! Tu m'as surprise de toutes les manières possible. Là où j'attendais les difficultés, elles ne sont pas venues ; là où j'étais sûre de mon coup, ça a été difficile comme jamais je n'aurais pu l'imaginer. J'aimerais dire que tu es un bébé facile et parfait. Tu es parfait, oui, mon parfait petit garçon, mais qu'est-ce que tu es difficile ! J'ai été dans des phases tellement sombres avec toi et je ne doute pas que ça arrivera encore. J'ai pleuré d'épuisement, j'ai eu tellement plus de pensées négatives, les fameuses "phobies d'impulsion". Pour Hélène, ça m'était arrivé une seule fois. Je savais que ça existait et j'ai accepté cela. Pour toi, c'est arrivé, souvent, et j'en ai beaucoup culpabilisé. Mais au final, le jour finit par se lever, balayant mes pensées négatives, et je te retrouve mon adorable et parfait petit garçon. N'empêche que je me suis souvent dit ces derniers mois : "mais en fait, non, je ne suis pas du tout faite pour être mère et élever des enfants !".

 

Hélène a fait de moi une mère, m'a fait connaitre le meilleur de la maternité, ce truc qu'on maitrise, qui roule comme sur des roulettes, et j'ai adoré cela. Tu as fait de moi une maman avec toutes les fragilités possibles, avec les peurs et les pleurs, avec les nécessaires remises en questions. Je pleure encore la nuit quand tu ne dors pas des heures entières, mais je suis sereine et je sais. Je sais que c'est là mon rôle, je sais que ça va passer, et je ressens ce bonheur immense  : cette chance, d'être là en train de pleurer au milieu de la nuit parce que j'ai 2 enfants qui m'épuisent de bonheur. C'est exactement ça : vous m'épuisez de bonheur. J'ai changé, j'ai lâché prise, j'ai arrêté de calculer tout, j'ai appris à vivre au jour le jour et à me délecter de chaque instant auprès de toi et de ta soeur. Tu as fait de moi une maman et Hélène peut t'en remercier car j'ai lâché prise avec elle aussi, je l'ai enfin rencontrée comme je ne l'avais pas encore fait depuis sa naissance. Quand tu es né, je disais "j'aime mes 2 enfants, mais le lien est différent". Maintenant, je peux le dire : j'aime mes 2 enfants et le lien évolue avec chacun, s’emmêle, se noue et se dénoue sans cesse pour mieux se renouer différemment : c'est le plus beau de la parentalité. J'adore cela.

 

Un jour peut-être seras-tu père, alors ce qui suit est pour le papa que tu seras : en parentalité tout est toujours une surprise, rien ne se déroulera comme tu l'as prévu, tout loupera un peu et tout réussira malgré tout. Finalement, tout passe, tu oublies le pire, tu ne retiens que le bon, tu grandis, tu changes et tu aimes comme jamais tu as aimé, à t'en faire exploser le coeur.

 

Je t'aime mon grand garçon (ralentis un peu s'il-te-plait),

Maman.

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Lettre 15

Ma grande chérie,
Dans quelques semaines, tu auras 3ans. Alors je reprends la plume pour l'occasion et t'écris à nouveau une lettre. 3ans ! Tu sors officiellement de l'âge "bébé" même si cela fait déjà plusieurs mois qu'on se dit que tu n'es plus un bébé du tout ! Tu as bien grandi et aspire à tout faire seule, comme une grande. Que de crises de frustration ces derniers mois lorsqu'on te dit que non, tu ne peux pas encore faire telle chose seule !


Voilà presque 3ans qu'on apprend à être tes parents, qu'on découvre ta personnalité, qu'on comprend petit à petit ton fonctionnement. On aimerait croire qu'on a fait du "bon boulot" mais le mérite ne nous revient pas tellement. C'est toi qui te construis, avec ce que tu es intimement. Et nous, on essaie juste de te suivre et de baliser ton chemin pour que tu grandisses confiante et heureuse. Je croyais qu'être parent c'était guider son enfant, lui tenir la main pour tracer avec lui son chemin. Mais non, c'est toi qui marches devant, et nous on te suit, on t'encadre, prêt à te rattraper si tu devais chuter, on vérifie l'absence de danger devant tes pas, auquel cas on t'arrêterait une main sur l'épaule. Mais oui, on te suit et tu nous emmènes sur des chemins qu'on n'avait pas imaginé emprunter. Parfois tu prends des raccourcis, tu vas trop vite pour nous. Parfois, tu prends des détours dont on se passerait bien. Tu fais ton petit bonhomme de chemin et te voilà ma grande petite fille ou ma petite grande fille comme j'aime t'appeler, quand tantôt je te dis petite et que tu me dis "ah non maintenant je suis grande !" et quand tantôt je te dis grande, tu réagis "mais je suis encore un peu petite quand même !". Te voilà ma jolie puce au caractère bien affirmé et si indépendante, qui n'aime pas les bisous ("les bisous c'est beurk !") et tolère les câlins. Ma petite chérie à l'imagination débordante qui peut inventer une histoire pleine de rebondissements avec un bout de fromage, qui aime inventer des mots et des prénoms, qui change à sa guise les paroles de chansons, qui fait apparaître au milieu du salon un train, un coin pique-nique ou des toilettes ! Ma grande bichette qui a soif d'apprendre et de faire, qui veut découvrir, qui s'émerveille, qui ne lâche rien jusqu'à réussir, qui vise aussi trop souvent la perfection. Ma petite timide, réservée, observatrice dans les moindres détails du monde qui l'entoure et des comportements des autres. Ma grande stressée qui mange ses doigts ; mon moulin à parole qui devient muette comme une carpe dans les situations nouvelles, qui se cache, murmure un "bonjour" inaudible avant de crier "t'as vu maman j'ai bien dit bonjour !". Ma beauté aux cheveux indisciplinés, ma crassepougnette qui petit à petit lâche son besoin d'être toujours nickel et prend plaisir à se salir, à manger comme un petit cochon. Mon petit cœur qui n'aime pas quand ça crie trop fort et qu'on retrouve alors en compagnie d'un livre, au calme dans sa chambre. Ma chérie sociable qui aime avoir du monde à la maison, qui prévoit ses invités à son anniversaire depuis des mois... mais qui fera sans aucun doute la timide le moment venu ! Mon petit chat qui est devenue une super grande sœur, qui prend soin, câline, bisouille son petit frère (parce qu'avec lui les bisous c'est pas "beurk") et surtout surtout qui veut sans cesse le faire rire aux éclats (et ça marche !). Pour tout ça et bien plus encore, j'ai une admiration sans limite pour le petit être que tu es. Je n'en retire même pas fierté car si je prends la pleine responsabilité de tes fragilités dans lesquelles je me reconnais, je suis éblouie par tes forces qui ne viennent clairement pas de moi. Je t'aime parce que tu es ma fille, mais j'aime celle que tu es car, je crois profondément et en toute objectivité, que tu es une merveilleuse petite fille qui deviendra une super grande fille et une adulte admirable.

A tes 3ans ma jolie bichette !
Je t'aime,
Maman 

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Nos soupes

Ici en hiver, c'est soupe 2 soirs par semaine (une soupe faite pour 2 repas). Et à la fin de l'hiver, on commence à en avoir raz la casquette des soupes et on attend les beaux jours pour manger de bonnes salades. Alors, on cherche régulièrement des recettes de soupe un peu plus originales et sympas que la traditionnelle poireaux/carottes. Voici donc notre liste de soupe et leurs recettes :

- Soupe de petits pois et lardons (tout est écrit, on rajoute un bouillon de volaille et le tour est joué)

- Soupe de potimarron (avec pommes de terre et bouillon)

- Soupe de fanes de radis et carottes (avec pommes de terre et bouillon)

- Soupe aux champignons (avec pomme de terre et bouillon)

- soupe patates douces et carottes (avec bouillon et, en option cumin)

- soupe aux épinards (avec pomme de terre et bouillon)

- soupe de courgettes (avec pomme de terre et bouillon)

- soupe lentilles corail, carottes, chèvre (avec bouillon + ajouter le fromage de chèvre frais après cuisson, possibilité d'ajouter du piment d'espelette).

- soupe haricots blancs, carottes, tomates (avec bouillon de légumes, 1 càc de curry, 1 càc d'herbes de provence ou de thym et 1 oignon. Dans la recette d'origine, il faut mettre du concentré de tomates mais trop fort en goût pour nous, on réessaiera avec des tomates).

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Gratin de pommes de terre, carottes, bacon

Nouvel essai culinaire. Chez nous, on a une liste de repas bien fourni qui nous permet de faire les courses sans chercher pendant des heures ce qu'on pourrait bien manger. Mais régulièrement, on se retoruve face à notre liste avec le sentiment de manger toujours la même chose, alors on tente une nouvelle recette. Celle-ci je suis tombée dessus par hasard sur instagram. On l'a légèrement modifié et on a beaucoup aimé.

 

- des pommes de terre et des carottes dans les proportions que vous désirez pour remplir votre plat à gratin.

- 150g de bacon

- 1 oignon

- une béchamel (lait, beurre, farine)

- fromage râpé.

 

Eplucher et couper les carottes et les pommes de terre et les faire cuire.

Couper le bacon en petits morceaux, ainsi que l'oignon.

Préparer la béchamel.

Dans un plat à gratin, mettre l'oignon, le bacon, les carottes et les pommes de terre en mélangeant le tout. Recouvrir de béchamel et de fromage râpé.

Cuire 20 minutes au four à 180°. Facile, efficace et très bon !

 

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