Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le charme discret de l'intestin de Giulia Enders

7ème livre du challenge famille (ça devient bon ! ;)) : Le charme discret de l'intestin de Giulia Enders répond à la règle de lire un documentaire ou essai.

"Surpoids, dépression, diabète, maladie de peau... et si tout se jouait dans l'intestin ? Au fil des pages de son brillant ouvrage, Giulia Enders, jeune doctorante en médecine, plaide avec humour pour cet organe qu'on a tendance à négliger, voire à maltraiter. Après une visite guidée au sein de notre système digestif, elle présente, toujours de façon claire et captivante, les résultats des toutes dernières recherches sur le rôle du 2ème cerveau pour notre bien-être."

Pourquoi ce choix ? Ce n'est pas vraiment un choix mais plutôt une injonction familiale ! Ma mère m'en a rabattu les oreilles jusqu'à ce que je lui emprunte (je rigole ma ptite maman :P )

 

Mon avis : C'est un excellent livre. On y apprend des choses sans se fatiguer avec des tournures de phrases ou des termes trop scientifiques. C'est merveilleusement accessible et en plus, c'est drôle ! Et ça, c'est quand même un exploit : réussir à traiter un sujet scientifique sérieusement mais avec humour ! Les images et les comparaisons utilisées sont tordantes ! Dans ce livre on en apprend sur comment ça marche à l'intérieur de nous. Dans les grandes lignes on maitrise : manger, la digestion, etc... mais Giulia Enders nous emmène dans le détail et c'est passionnant. On ressort moins bête de cette lecture. On sent la passion de l'auteure pour son sujet et pour les recherches dans ce domaine et du coup, elle réussit à nous passionner. Pour le coup, j'ai un peu moins apprécier la dernière partie sur "la planète microbienne". Ca devenait un peu plus abstrait, mais ça restait très intéressant.

 

Une citation : "une odeur est capable de faire naître un sentiment d'attirance - les toxoplasmes le savent, tout comme les cochons truffiers. Pour une truie, la truffe dégage la même odeur qu'un beau cochon mâle - et si ce cochon torride s'est caché sous terre, alors ni une, ni deux, la truie creuse pour trouver enfin le cochon de ses rêves... à moins que ce ne soit qu'un champignon dépourvu de toute sensualité qu'elle laissera, déçue, à son éleveur. Personnellement, je trouve que le prix élevé des truffes est tout à fait justifié quand on pense à la frustration de la truie découvrant l'antithèse de son prince charmant."

Voir les commentaires

Tableau à photos

Ca faisait un bout de temps que j'avais commencé ce tableau qui était sensé décorer mon appartement... Bon, il décorera tout aussi bien le nouveau ! Le Chéri a dit oui ! Ouf ! Parce que ça fait 2ans que je suis sur ce projet... Bon, je n'ai pas été très assidue à la tâche ; et pour ma défense c'était fort laborieux ! Le plus amusant à faire sont les demoiselles sur les côtés parce que ça demande un peu de technique et de réflexion mais pour ce qui est des mots c'était chiant comme la pluie ! 2ans et quelques 182m de papier enroulés entre mes doigts, et voilà le résultat ! Il n'y a plus qu'à choisir avec Le Chéri les photos de notre entourage qu'on souhaite mettre et à les disposer dessus. Bref, c'est pas encore tout à fait terminé...!

Voir les commentaires

Juste la fin du Monde de Jean-Luc Lagarce

6ème livre du challenge famille, une pièce de théâtre : j'ai choisi Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce.

" Le fils retourne dans sa famille pour l'informer de sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles dans le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers d'éternelles querelles. De cette visite qu'il voulait définitive, le fils repartira sans avoir rien dit."

 

Pourquoi ce choix ? C'est un livre qui m'a été recommandé par une amie. J'avais proposé cette règle parce que je lis peu de pièces de théâtre alors que c'est à chaque fois de belles rencontres littéraires. Je me souviens de ma lecture de Cyrano de Bergerac et plus récemment d'Antigone, 2 livres que j'aime particulièrement.

 

Mon avis : Avec même pas 100 pages cette pièce se lit très vite (reçu hier après-midi par la poste et terminé ce matin ! ça c'est efficace !). Au début de ma lecture, j'ai d'abord était très gênée par l'écriture : aucune didascalie, des retours à la ligne intempestifs et des répétitions importantes. Petit à petit, on entre dans le texte et d'un seul coup, cette écriture complexe prend du sens. Louis revient dans sa famille après de nombreuses années, le texte, le discours des personnages, ses blancs, ses coupures, ses reprises, traduisent parfaitement le malaise des retrouvailles où on a si peu à se dire, où on ne veut pas dire ce qui fâche tout en ne pouvant pas s'en empêcher car l'occasion est trop belle. Les querelles remontent à la surface entre les 2 frères, les souvenirs pour la mère, et puis, pour la petite soeur, l'envie de retenir ce grand frère inconnu, de le connaitre. Ils sont maladroits dans cette famille, ils se cherchent, ils ne trouvent pas comment se rencontrer, comment se dire le manque et l'amour. Un très beau texte finalement !

 

Une citation : Louis : " Je compris que cette absence d'amour dont je me plains
et qui toujours fut pour moi l'unique raison de mes lâchetés,
sans que jamais jusqu'alors je ne la voie,
que cette absence d'amour fit toujours plus souffrir
les autres que moi.

Je me réveillai avec l'idée étrange et désespérée et indestructible encore
qu'on m'aimait déjà vivant comme on voudrait
m'aimer mort
sans pouvoir et savoir jamais rien me dire. "

 

Le texte fut adapté au cinéma en 2016 :

https://www.youtube.com/watch?v=eSIXbNuCFNY

Voir les commentaires

La horde du Contrevent de Alain Damasio

5ème livre du challenge famille : La Horde du Contrevent de Alain Damasio. Ce livre répond a une règle choisie par moi-même, celle d'un livre se passant dans un monde imaginaire.

 

"Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignées de rafales, pour aller chercher l'origine du vent. Ils sont 23, un bloc, un noeud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaitre et géomaitre, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d'un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou.

Expérience de lecture unique, La horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d'un même feu l'aventure et la poésie de sparcours, le combat nu et la quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Alain Damasio joue de sa plume comme d'un pinceau, d'une caméra ou d'une arme... Chef-d'oeuvre porté par un bouche-à-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire."

 

 

Pourquoi ce choix ? Je ne savais pas trop quoi lire pour cette règle du monde imaginaire. Je pensais éventuellement à dévorer un des livres dont ma grande soeur m'avait parlé ou bien me plonger dans un nouveau livre du Trône de Fer mais je trouvais que ça manquait d'originalité. Alors j'ai cherché sur internet "les meilleurs livres avec des mondes imaginaires" et je suis tombée sur celui-ci. Et il faut dire ce qui est, la 4ème de couverture elle en jette ! On se dit que si ça dit vrai, y'a moyen de passer un bon moment. Et puis avec une note de 4.45/5 sur Babelio, ça promettait quand même d'être pas mal.

 

Mon avis : Quel livre ! Je peux dire que je n'ai jamais rien lu de tel. Tout d'abord dans la forme : une pagination à reculons, un changement de narrateur à chaque paragraphe, chaque narrateur étant indiqué par un signe au début du paragraphe, des signes, parfois des schémas, une première page où on se dit "merde ils ont oublié d'imprimer les mots !"... Ensuite dans le style : avec les changements de narrateur, on change de style d'écriture, parfois de façon extrême avec Golgoth et son langage fleuri ou Caracole et sa poésie, ses jeux de mots, parfois de façon plus discrète. Chaque personnage (et ils sont 23 !) à sa façon d'être, de s'exprimer, son caractère, son rôle dans la Horde et cela est merveilleusement retranscrit dans l'écriture. Et puis, Damasio n'hésite pas à nous balancer des mots inconnus et débrouille-toi avec ça ! On comprend petit à petit l'univers dans lequel il nous transporte. Enfin dans l'histoire : celle que nous présente Damasio est en réalité très commune -des personnes qui cherchent à atteindre un but. Mais en fait, quel génie de l'imaginaire ! Ils sont en quête du Vent, en quête de l'origine du vent, de leurs origines, comme leurs parents avant eux. Ils sont la 34ème Horde, ceux qui doivent aller au bout alors même que leurs parents, la 33ème les devance. Ils traversent leur monde à pied depuis déjà une vingtaine d'années quand on les rencontre au début du livre et ils continuent leur quête malgré les évolutions techniques dont ils pourraient bénéficier, malgré les personnes croisées qui leur disent qu'ils sont abandonnés et que leur quête ne vaut plus rien. Au delà du monde imaginaire avec des concepts métaphysiques parfois complexes à suivre, le livre parle de la quête d'une vie, du dépassement de soi, des origines, de ce qui nous fait en tant qu'humain, du lien aux autres...etc. Bon, vous avez compris, j'ai adoré !

 

Mon personnage préféré : Ca c'est dur parce qu'ils sont nombreux et pour ainsi dire tous attachants. Je dirais tout de même Sov, le scribe, qui porte plus particulièrement le roman. Il est particulièrement attaché aux autres, à un regard émouvant sur ses condisciples et sur leur parcours.

 

Une citation (ou 2) :

Sov : "<Voir mourir>, avait dit mon père, les voir mourir... Je n'avais rien compris quand il me l'avait dit, mon cerveau si bien sûr, la boîte crânienne, la machinerie, compris, d'accord papa, compris, ça sera dur hein, je sais, je serai fort. Il m'avait regardé, il n'avait pas insisté, il devait savoir à quel point c'était intransmissible. La béance qu'on a dedans. Le béant. Lorsque le fauconnier revint, bredouille de la chasse, Golgoth lui annonça. Il lui demanda s'il voulait voir le corps de Larco avant qu'on l'enterre. Darbon demanda pour les autres, où étaient leurs corps. Ca craqua en moi, d'un coup, le noyau, la coque dans l'étau. J'eus l'impression que ma colonne fondue, liquide de souffrance, venait de regeler, sur la seule image d'Arval galopant. Toutes mes sutures pétèrent dans mon dos, je ne me tenais plus assis, ça se vida des poumons, sans larme, sec, sec, je hoquetai : - Je renonce (les deux mots m'étaient tombés de la bouche.)"

 

Golgoth : " C'est la petiote qui chiale, c'est ça ? Ca a le feu au cul mais ça sait plus l'allumer sous la flotte, hein ? Pour la labourer grandes largeurs, y a du monde au portillon, et elle se fait pas prier, mais dans sa version cul-de-jatte, elle fait moins recette on dirait ... Ils sont où les laboureurs, la bande de bouche-trous ? Faut assumer, les bitards ! Faut payer sa passe maintenant ! C'est le moment ou jamais... Les Silamphre, les Talweg, les Fifi, les Larco ! Vous attendez quoi pour la porter ? Qu'elle vous taille une pipe ? "

Voir les commentaires

Ce n'est pas toi que j'attendais de Fabien Toulmé

4ème livre du challenge : Ce n'est pas toi que j'attendais est une BD de Fabien Toulmé.

"Dans la vie d'un couple, la naissance d'un enfant handicapé est un ouragan, une tempête. Quand sa petite fille naît porteuse d'une trisomie non dépistée, la vie de Fabien s'écroule. De la colère au rejet, de l'acceptation à l'amour, l'auteur raconte cette découverte de la différence. Un témoignage poignant qui mêle, avec délicatesse, émotion, douceur et humour."

Pourquoi ce choix ? Autant dire que j'ai galéré à trouver la BD... Et puis, au travail, une collègue a demandé à ce qu'on commande ce livre. Comme il était à disposition, j'ai commencé à le feuilleter et j'ai découvert que c'était une BD. Du coup, je l'ai ramené quelques jours à la maison pour la lire. Le thème me plaisait bien et le fait que ce soit le papa lui-même qui raconte son histoire me plaisait encore plus.

 

Mon avis : Les BD c'est pas trop mon truc à la basee. Mais celle-ci m'a emballée. D'abord, le livre n'est pas en format BD, du coup on a l'impression de lire un roman quand on tient le livre dans ces mains. Ensuite, Fabien Toulmé raconte sans détour et sans chichi l'arrivée de Julia, sa fille trisomique. Il ose l'humour, il ose les préjugés et il ose raconter la façon dont il voit sa fille après l'annonce de la trisomie. C'est un livre écrit sans honte et d'une rare sincérité. J'ai ri, j'ai versé une petite larme , alors évidemment, c'est une très bonne BD ! Pour ce qui est du graphisme des dessins, je n'y connais pas grand chose, mais j'ai aimé le fait que ce soit simple, que ça aille à l'essentiel et j'ai aimé le choix d'une couleur de fond par "chapitre". 

 

Une citation (ou plutôt une planche) : le moment où bébé pointe le bout de son nez : 

et quand même une citation : "Ce n'est pas toi que j'attendais... mais je suis quand même content que tu sois venue."

Voir les commentaires

Quel avenir ?

Si le monde peut changer de face d'une seconde à l'autre,

Puisque le vent tourne, que le tremblement de terre n'est jamais annoncé, que le tonnerre continue de nous faire sursauter,

Puisqu'on avance dans le noir, à tâtons, à l'aveugle, qu'on ne peut se guider ni au flaire, ni à l'oreille,

Si on n'a pas de boules de cristal, qu'on ne confie pas sa confiance à la diseuse de bonne aventure,

Si on doute que les prières soient entendues, que nos voeux soient un jour exaucés,

Puisque les dieux, les génies de la lampe, les bougies d'anniversaire, les 11h11 ne sont pas dignes de nos croyances,

Si l'inconnu de l'équation reste une énigme, si la logique ne peut prédire,

Puisque nous ne sommes sûrs de rien, que demain tout peut avoir changé,

Si tout est écrit mais que je n'ai pas le livre, si c'est le destin mais que je n'ai pas les clefs de la destinée,

Alors comment savoir mon amour ?

Voir les commentaires

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee

3ème livre du challenge lecture : Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur est le premier roman de Harper Lee.

"Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche."

 

 

Pourquoi ce choix ? Pas facile de trouver un premier roman ! J'aurai pu prendre le premier livre d'un auteur que j'apprécie mais j'avais envie de découvrir quelque chose de nouveau. Alors, Google étant mon ami, je me suis contentée de chercher "les meilleurs premiers romans" et dans une liste de 10 livres, celui-ci a retenu mon attention. C'est le titre qui a particulièrement capté mon attention et puis, la 4ème de couverture a terminé de me convaincre.

 

Mon avis : J'ai aimé. Pourtant le livre ne correspond pas à ce que j'attendais. Je pensais suivre toute l'histoire jusqu'au procès de l'intérieur, il n'en est rien. La narratrice de l'histoire n'est autre que Scout, 8ans, fille de l'avocat. Nous voyons tout à travers ses yeux. Ce roman est avant tout un roman sur l'enfance dans les 1930's, dans cette petite ville d'Alabama. Scout est une petite fille atypique qui préfère sa salopette aux robes que sa tante voudrait lui faire porter, qui ne se sent pas à sa place à l'école où on lui demande d'apprendre à lire alors qu'elle sait déjà... Scout nous raconte son quotidien : ses jeux, ses peurs, ses incompréhensions du monde des adultes et son regard d'enfant sur le procès de cet homme noir. On s'attache à ce quotidien et on se retrouve captivé par ce roman.

 

Mon personnage préféré : Scout en tant que narratrice et avec toute sa candeur d'enfant est particulièrement attachante, tout comme Jem qui entre dans l'adolescence. Mais, dans ce livre, j'ai beaucoup apprécié Atticus. Il élève ses enfants seul et malgré les reproches de tous quant à ses petits "sauvageons", il les mène à grandir à sa façon. Il les protège mais accepte aussi leurs questions, leur curiosité et les accompagne face aux désillusions du monde des grands. Et puis, dans une Amérique raciste, il élève ses enfants à respecter l'être humain. Atticus est probablement le personnage le plus sympathique de ce livre car décrit par une petite fille en admiration face à son père.

 

Une citation : "S'il y a qu'une seule sorte de gens, pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns les autres ?"

Voir les commentaires

Avant toi de Jojo Moyes

2ème livre du challenge lecture de cette année. Avant toi de Jojo Moyes a été adapté au cinéma en 2016.

"Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l'Angleterre dont elle n'est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chômage, elle accepte un  contrat de 6 mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l'accueil glacial qu'il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes, voyageur invétéré. Mais depuis l'accident qui l'a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis."

 

Pourquoi ce choix ? A la base, je ne voulais pas lire ce livre pour cette règle mais il s'est trouvé que ma soeur m'a prêté le livre et qu'il colle à une règle du challenge (ceci dit, si j'ai le temps, j'en lirai peut-être un autre de cette catégorie). J'ai découvert le film cet été et j'en suis devenue assez fan ; c'était donc avec joie que je retrouvais Will et Lou dans ce livre mais aussi avec l'appréhension d'être déçue par le livre ou par le film que j'aime tant.

 

Mon avis : Pas de déception à l'horizon. A part quelques changements mineurs, le film colle au livre. Je me suis donc à nouveau laissée bercer par cette belle (mais triste) histoire. J'aime l'histoire, les thèmes abordés, j'aime le temps qui est pris par l'auteur pour raconter les choses sans se précipiter et j'adore les 2 personnages qui sont profondément attachants. Bref, un très bon moment avec ce livre.

 

Mon personnage préféré : ahhh ! choix impossible... Lou... Will... non Lou ! Elle ne lâche rien face à un Will pas toujours facile. Bref, derrière la jeune femme fragile se cache un sacré caractère de battante. On la voit évoluer au cours du livre, grandir, devenir quelqu'un au contact de Will.

 

Une citation : "Parfois, je me mets à la fenêtre pour le regarder, la tête inclinée en arrière, en train de prendre le soleil. Un jour où je vantais sa capacité à rester immobile pour goûter l'instant - quelque chose que je n'ai jamais réussi à faire -, il m'a fait remarquer que quand on ne peut bouger ni les bras ni les jambes, on n'a pas vraiment le choix."

Voir les commentaires

Date de Bonheur programmé

Dans mon ciel, derniers nuages

Se dissipent, plus un orage,

Ultimes gouttes de pluie,

Le temps, enfin, s'éclaircit.

 

Sur mon chemin, plus une pierre,

Dernier caillou roulant à terre,

Laisse l'herbe fraiche sous mes pieds,

Un tendre chemin à emprunter.

 

Pas de montagnes à gravir,

Absences de larmes à retenir,

Fin des blessures de mon coeur,

Se terminent les heures de douleurs

 

Plus un obstacle, plus une barrière,

A peine peut-être un courant d'air

Mêle doucement mes cheveux,

Fait encore pétiller mes yeux.

 

Aux étoiles, mes derniers voeux :

Que les astres s'alignent pour nous deux,

Que fondent les neiges de janvier,

Que s'éveille la nature dégelée ;

Voilà le mois de février,

Ma date de bonheur programmé.

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin Wood

1er livre du challenge lecture de cette année. Le complexe d'Eden Bellwether répond à 2 règles de cette année : un premier roman et un livre dont le titre contient un prénom. C'est pour cette 2ème règle que j'ai finalement retenu ce livre.
 
"Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée de l'imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant d'une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n'est autre que la sœur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...
Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d'Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité."

 


 

Pourquoi ce choix ? J'ai trouvé ce livre en cherchant des premiers romans. Celui-ci a retenu mon attention par sa thématique autour des troubles de la personnalité, plus exactement la personnalité narcissique. Mon métier n'y est donc pas pour rien dans ce choix !
 
Mon avis : Je suis partagée. J'ai lu ce roman rapidement, il m'a happée, intriguée. Le roman commence par la scène de fin et éveille notre curiosité : que s'est-il passé dans la maison des Bellwether ? Et puis, il faut bien dire qu'Eden est un sacré personnage : fascinant et flippant. Ce qui m'a moins plu, c'est peut-être le peu de travail autour des autres personnages. Alors oui, le livre concerne la personnalité d'Eden mais les autres personnages sont presque dépourvus de personnalité. Il y a peut-être trop de personnages et finalement il semble que le seul but de leur existence dans le livre est de montrer les effets qu'à Eden sur eux. L'auteur semble avoir envie de partir dans d'autres directions, de donner de la profondeur à ses personnages mais sans oser le faire réellement... En même temps je comprends la raison de ce choix puisque c'est exactement l'effet que fait Eden : il efface les autres, le groupe d'amis ne semble exister que grâce à lui, à travers lui. Ce livre m'a finalement assez plu mais ce n'est pas un coup de cœur.
 
Mon personnage préféré : Iris, la soeur d'Eden. Pourtant c'est Oscar qui porte l'histoire et c'est lui qu'on suit dans ce roman. Mais Iris attire la sympathie : elle subit la personnalité de son frère depuis toute petite et réussit à un moment donné à prendre suffisamment de recul pour se dire qu'il y a quelque chose qui cloche. Son intelligence et son attachement à son frère, malgré tout, en font le personnage le plus intéressant du livre. Malheureusement, je ne trouve pas son personnage assez travaillé ; je crois que j'aurais préféré que ce soit son point de vue qui soit adopté dans le livre. 
 
Une citation : "Je ne suis pas sûr qu'il soit possible d'être exceptionnel sans être un peu anormal aussi. L'un ne va pas sans l'autre."

 

Voir les commentaires

<< < 10 20 21 22