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Tourte petits pois-épinards-lardons

Pour la naissance de bichette, nous avons reçu un livre de cuisine qui permet de faire un plat pour toute la famille en fonction de l'âge du bébé. L'occasion pour nous de tester de nouvelles recettes tout en mettant quelques portions de légumes de côté pour la demoiselle.

On a testé une tourte qu'on a particulièrement apprécié. On a fait quelques modifications mineures.

Pour la réaliser, pour 6 personnes, il faut :

- 2 pâtes à tarte brisée ou feuilletée (la recette dit feuilletée mais nous on préfère la brisée donc c'est celle qu'on a prise)

- 500g d'épinards (des surgelés pour nous)

- 250g de petits pois (aussi des surgelés ici)

- 250g de ricotta

- 50g de gruyère rapé

- 150g de lardons

- Un oeuf + un jaune d'oeuf

 

- Faire revenir les lardons. Cuire les épinards et les petits pois.

- Dans un saladier battre l'oeuf, ajouter la ricotta et le gruyère rapé. Bien mélanger. Puis ajouter et mélanger les lardons, les épinards (égouttés au maximum) et les petits pois.

- Déposer une pâte feuilletée/brisée sur une plaque de cuisson. Déposer la préparation précédente dessus en laissant environ 1cm entre le bord et la garniture.

- Lustrer le tour de la pâte avec vos doigts avec de l'eau. Déposer la seconde pâte feuilletée/brisée par dessus et souder les bords des 2 pâtes en appuyant avec les doigts. Enrouler le tour de la pâte vers l'intérieur.

- A l'aide d'un couteau, former un petit trou au centre de la pâte. Puis badigeonner la pâte avec le jaune d'oeuf.

- Enfourner à 180° pendant 40 minutes.

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Lettre 6

Mon petit cœur, 

 

Cette semaine, tu as bu ton dernier biberon de lait maternel. Ça y est, c'est officiel, tu es une grande fille qui ne dépend plus du tout de ta maman pour t'alimenter.  Cela m'a fait un pincement au cœur. C'est sûrement un peu ridicule car cela faisait longtemps que tu n'étais plus allaitée au sein et que tu étais en tire-allaitement mixte. Mais malgré tout, c'est une nouvelle évolution. C'était notre dernier lien corporel, un petit reste de cordon ombilical. J'ai le sentiment de te lâcher dans le grand bain de la vie. Et quand bien même j'admire chacune de tes évolutions, je suis nostalgique aussi du petit nourrisson qui s'endormait sur mon sein paisiblement. 

 

Je "bloque" sur la nourriture depuis ta naissance... non, depuis la grossesse en fait ! Ça a commencé à la seconde où j'ai su que j'étais enceinte. J'ai espéré pour toi que tu aies le métabolisme de ton père : que l'alimentation ne soit pas un problème toute ta vie, que tu n'aies pas à contrôler ta gourmandise pour éviter une inexorable prise de poids. D'aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie trop grosse et j'ai toujours été confrontée à des phrases du style "attention tu ne devrais pas manger ça ou pas autant" et quand on me le disait pas, c'est moi-même qui le pensais.

Cette grossesse fut marquée par le diabète gestationnel qui, en plus de venir valider ce que je savais déjà -mon métabolisme de "grosse"-, mettait en péril ta santé. Je risquais d'avoir "un gros bébé". Ma première remarque quand j'ai appris ma condition fut "ce bébé n'est même pas né que je ne sais déjà pas en prendre soin...". C'est alors le début du contrôle de mon alimentation pour prendre soin de toi justement, et de sentiments de culpabilité à chaque mini-écart. Je n'ai rien lâché et le diabète a été géré. Puis, il y a eu cette dernière écho : la sage-femme qui demande à ton père et moi combien on pesait à la naissance,  avant de dire "alors ce sera un gros bébé comme sa maman. Ce n'est pas dû au diabète que vous avez  bien contrôlé, ce sont les gènes tout simplement". C'était une petite phrase sans importance mais ça sonnait comme une prophétie : tu serais comme moi pour l'alimentation.

 

Les débuts de ton alimentation ont été assez compliqués ; peut-être à cause de cette prophétie qui me restait en tête ? Quoiqu'il en soit la tétée de bienvenue, que j'avais tant idéalisée, fut un échec total et je vivais ce moment avec une grande frustration. Ensuite, la mise en place de l'allaitement fut compliqué : je ne parvenais pas à te positionner au sein, tu tétais mal et peu. J'étais portée par le désir profond de t'allaiter et boostée par une puéricultrice, qui nous secouait un peu, toi et moi. C'était la conseillère en lactation, une femme avec un franc parler mais une vraie bienveillance envers les mères et les bébés. Pas question d'abandonner l'allaitement ! J'allais persister et petit à petit ça se mettait en place, on prenait le rythme. Nous n'étions malheureusement pas au bout de nos peines : une mauvaise prise de poids, un reflux et des coliques. Je me souviens avoir souvent culpabilisé et m'être dit que je t'empoisonnais avec mon lait qui te donnait tant mal au ventre. Mais c'est la pédiatre qui nous a achevé avec un regard tout sauf bienveillant sur nous, et des remarques et prescriptions qui menèrent petit à petit à une diminution de l'allaitement pour un passage au biberon. J'avais en tête de te donner du lait maternel au biberon et de compléter au sein car je n'avais pas assez au tire-lait. Mais au bout de quelques jours, tu n'as plus su téter. Sur le moment, la seule option m'a semblé être le passage au biberon à 100% et la mise en place d'un tire-allaitement mixte. C'était en même temps une grosse déception et en même temps un soulagement : j'aurai l'assurance que tu buvais assez. Je renonçais donc à cet allaitement qui me tenait tant à cœur, alors que tu n'avais que 6 semaines. J'ai continué à me poser de nombreuses questions sur la composition de mon lait, sur d'éventuelles intolérances alimentaires. Et puis sont venues d'autres questions sur les quantités à te donner : ne mangeais-tu pas trop pour ton âge ? Tu t'es révélée être un petit bébé gourmand ! Tu as vite rattrapé ta petite prise de poids du début. Le stress sur ton alimentation ne me lâchait pas : de gros bébé pendant la grossesse, à bébé avec une trop petite prise de poids, puis bébé qui mangeait beaucoup. Je lisais "il faut augmenter les quantités quand le bébé finit tous ses biberons pendant quelques jours". Toi, tu as toujours fini tous tes biberons, sans exception ! Je ne savais dire si tu avais besoin de plus.

 

Aujourd'hui, ça fait presque deux mois qu'on a commencé la diversification. Je prends beaucoup de plaisir à te voir goûter et déguster tout ce qu'on te propose. Tu aimes tout et j'aime te voir apprécier ce temps des repas. J'ai hâte de te faire découvrir d'autres choses : la viande, les laitages, les féculents. J'essaie de laisser mes mauvaises pensées et mes angoisses sur la nourriture derrière moi. J'essaie d'écouter ton papa quand il me dit qu'on ne peut pas se tromper et qu'il faut qu'on y aille au feeling. J'essaie ! Petit à petit, je me sens plus sereine.

Cette semaine, tu as bu ton dernier biberon de lait maternel. Et toute ma culpabilité sur tes débuts avec l'alimentation me ressurgisse au visage. Je refais l'histoire : je n'aurais pas dû écouter la pédiatre, j'aurais dû recontacter la conseillère en lactation, j'aurais dû poursuivre l'allaitement..., mais alors j'ignorais qu'un allaitement est bien mis en place qu'au bout de 6 semaines environ. J'aurais voulu te donner plus, j'aurais voulu mieux savoir. Le tirage du lait pendant 4 mois et demi a été éprouvant ; mais c'était un peu ma façon de me racheter. Tout comme ces premiers petits pots que j'ai tenu à faire maison. Au fil du temps, j'accepte que notre histoire avec l'allaitement fut celle-ci. Elle n'est pas merveilleuse, elle est faite, de mon côté, d'angoisses, de renoncement et de regrets. Mais j'oublie trop souvent qu'elle est aussi faite de découvertes et de plaisirs. Pourvu que tu n'en gardes que cela ! Et puisses-tu avoir toujours en toi cette phrase de ta tata écrite dans ton album de naissance : "un jour tata Mymy aimerait t'apprendre l'art de la gourmandise, qui n'est pas un vilain défaut".

 

Je t'aime (plus fort que le chocolat),

Maman.

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Lettre 5

Ma petite bichette, 

Aujourd'hui, je voudrais te parler de ta naissance, de ce moment hors du temps où nous t'avons rencontré, et de ma naissance en tant que maman.

Beaucoup disent que la naissance de leur enfant est le plus beau jour de leur vie. Ton papa et moi, on s'accorde à dire que non... ce fut la plus belle rencontre de notre vie, le démarrage de la plus merveilleuse des aventures, mais le jour de ta naissance fût long et épuisant ! Désolée pour le mythe ! Une fois que tu étais là, nous n'avions plus qu'une envie : aller dormir ! Nous avions toute la vie pour te découvrir !

 

Au lendemain de ta naissance, je disais à quiconque le demandait que l'accouchement s'était bien passé  et c'était vrai : c'était un accouchement normal, et toi et moi allions très bien. C'est avec le temps que je me suis avouée que l'accouchement était finalement une déception, compte tenu du projet de naissance que j'avais pour toi. Et même que ça avait été un événement plutôt traumatisant. Avec le temps donc, j'ai finalement accepté que, non je n'étais pas obligée de dire que c'était génial sous prétexte que c'est ce qu'on doit ressentir à partir du moment où "tout s'est bien passé". C'est comme si la société nous interdisait de nous plaindre : tu dois être contente car il y a des accouchements tellement douloureux ou nécessitant une intervention instrumentale ou chirurgicale, car tu as un bébé en bonne santé... et puis, un accouchement est imprévisible donc tu n'as pas le droit de regretter qu'il ne soit pas tel que tu l'avais rêvé. Tu ne dois pas te plaindre car alors quoi ? Ça voudrait dire que tu ne serais pas heureuse de la rencontre avec ton enfant et ça fait d'emblée de toi une mauvaise mère ? De même, tu n'as pas à te plaindre des difficultés du post-partum car tu as un adorable et merveilleux petit bébé. Alors, on se tait et on dit que c'est le bonheur total, que l'accouchement s'est bien passé, que c'était le plus beau jour de notre vie...et on souffre de ne pas vraiment le penser, on se sent archi-nulle, la plus mauvaise des mères de la planète.

Je t'écris cela ma chérie pour que tu saches, si les mentalités n'ont pas évolué d'ici-la, que tu as le droit, tout comme moi, d'être déçue, d'être décontenancée, d'être mal suite à la naissance de ton enfant et que ça n'enlève rien à ton amour pour lui. C'est une connerie de la société que de ne pas écouter et épauler une femme qui vient d'accoucher, de les mener à mentir sur ce qu'elles ressentent vraiment.

 

En ce moment, doucement mais sûrement, le silence se lève sur les vécus des femmes : les violences obstétricales sont dénoncées et on avance certainement vers un plus grand respect des femmes, de leur corps, des naissances et du post-partum. Les femmes osent de plus en plus lever les tabous et se battre pour une meilleure prise en compte de la naissance et de l'accouchement. D'ailleurs, je soutiens tout particulièrement le mouvement "une femme = une sage-femme", qui œuvre pour qu'un accompagnement réel des femmes le jour de leur accouchement soit possible, en demandant une sage-femme pour chaque femme, en maternité. J'espère de tout cœur pour toi quand tu seras grande, quand tu t'apprêteras à donner la vie, que tu récolteras les fruits de ce qui est semé actuellement et que tu bénéficieras d'un super accompagnement.

Pour ta naissance, je n'ai pas eu une sage-femme présente pour me booster. On m'a fait comprendre que le service était débordé et qu'il allait falloir que je me débrouille un peu. Alors, arrivée à la phase de désespérance, je n'ai pas trouvé de soutien, je ne me suis pas sentie à la hauteur et j'ai demandé la péridurale,  alors que j'avais le projet d'un accouchement physiologique. Rien de dramatique que ce petit changement de plan, n'empêche que l'accouchement dont je rêvais était à portée de main et que je n'ai pas su, pas pu aller au bout : ça a tout de même était un semi-échec.

 

L'accouchement en lui-même a été pour moi un choc. C'est pas faute de l'avoir préparé. Mais on ne peut s'imaginer avant de l'avoir vécu. J'ai un souvenir très vague de ta naissance, comme si je n'étais pas vraiment présente, pas vraiment moi, pas vraiment dans mon corps. Je m'attendais à un débordement émotionnel, à pleurer en te voyant et là aussi rien ! Juste un sentiment de relâchement. Mais pas d'émotions. J'ai mis du temps à oser le dire et l'écrire, car je me sentais mauvaise mère (encore une fois) de ne pas avoir ressenti de bonheur indescriptible,  tel que d'autres en parlent. Les premières semaines auprès de toi, j'oscillais entre une joie et une admiration pour toi, et un sentiment d'étrangeté. Souvent je disais à ton papa "j'ai l'impression qu'on m'a prêté un bébé. Je sais bien qu'il faut que je m'en occupe et je le fais tout naturellement mais je n'arrive pas à me dire que c'est le mien". Ça m'a fait flipper ce sentiment de non-reconnaissance qui durait, alors que tout était si naturel pour ton papa. Et si notre lien mère/fille ne se créait pas bien ? et si l'attachement se faisait mal ? et si je faisais une dépression ? Petit à petit pourtant, ça s'est passé et tu es devenue "ma fille", pas juste "le bébé dont je dois m'occuper". Et je crois avoir un souvenir bien plus précis des premières fois où je t'ai nommé "ma fille", du bonheur, de l'amour et de la fierté que je ressentais alors à ton égard, que de ta naissance. Avec le recul ça a pris sens : j'ai pris conscience du bouleversement -que dis-je ?- du véritable tsunami que fut ta naissance dans ma tête, dans mon corps, dans chaque cellule de mon être, et que ce temps pour que je me sente mère était un temps normal d'adaptation : le fameux accouchement psychique.

Aujourd'hui, je me sens plus mère que tout autre chose, je me demande comment j'existais avant toi. Je vis le plus grand bonheur de la terre, l'expérience la plus dingue qui soit. Ta naissance m'a révélé à moi-même. C'est comme si jusqu'alors je vivais non-entiere, qu'il me manquait une pièce du puzzle pour être pleinement moi. Cette pièce, c'était la maternité. Merci à toi de m'avoir faite entière, de m'avoir faite mère. 

 

Je t'aime 

Maman.

 

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Lettre 4

Ma grande chérie, 

J'aimerais te parler de l'amour de ma vie : ton papa. 

Il a été aussi difficile à trouver qu'une aiguille dans une botte de foin : je me disais que je ne le trouverai jamais, jusqu'à tomber dessus comme par miracle.  

Ton papa m'a apporté tout ce que je recherchais : c'était une évidence. Je m'étais toujours dit qu'il y avait 2 types d'amour : l'amour naturel que l'on a pour ceux avec qui on partage des liens de sang, et l'amour choisi, qui se construit, pour les autres. Avec ton papa, c'est un amour choisi mais qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un amour naturel. C'est comme si on s'était toujours connus et toujours aimés, et qu'il était évident que ce serait ainsi pour toujours. Là où les grandes étapes de couple peuvent être source de conflits pour les autres, pour nous, ça coulait de source. Que ce soit notre rencontre, nos débuts de couple, notre emménagement ensemble, le pacs ou le mariage, tout s'est enchaîné le plus naturellement du monde, sans le moindre heurt. Il n'y a pas eu de difficiles compromis, nous étions sur la même longueur d'ondes pour tout ! Et ton arrivée n'a pas fait exception à la règle. 

 

J'ai commencé à parler de bébé assez rapidement avec ton papa. Lui trouvait que ça allait vite. Moi je me sentais prête et je savais avec certitude qu'il serait le père de mes enfants. Mais un enfant se fait à 2, alors finalement, nous avons fait les choses "dans l'ordre". Le mariage fut l'étape qui a fait déclic pour ton papa, et pendant les mois de préparatifs du mariage, on a commencé à sérieusement envisager la parentalité : nous nous sentions tous les deux prêts et on voulait créer notre famille.

 

J'ai eu peur, j'avoue. Peur de perdre l'osmose de notre couple, peur qu'on se dispute, peur qu'on perde notre complicité... peur que l'arrivée d'un enfant gâche tout et soit le tremblement de terre qu'on avait évité jusqu'alors. Je suis d'un naturel pessimiste et je voyais une possible ombre au tableau arriver avec notre bébé. Ton papa est d'un naturel optimiste et était serein tel un poisson dans l'eau. Nous nous sommes lancés dans l'aventure de la parentalité sans vraiment prendre la mesure de ce qui allait nous arriver. Est-ce que notre couple en est sorti chamboulé ? Oh oui ! Mais le chamboulement ne nous a pas désarçonné, bien au contraire. On en devient certainement encore plus soudé. C'est ce qui me fait dire que ton papa et moi c'est une merveilleuse histoire d'amour : on se complète, on se régule l'un l'autre, on se soutient, on évolue ensemble.

Bref, tu es le fruit d'un grand et véritable amour. On te regarde et on se dit que tu es la petite cerise sur notre gâteau ! Celle qui nous a fait devenir une famille. Depuis ton arrivée, je me sens encore plus amoureuse de ton papa. Je fonds littéralement devant votre relation si complice. Et je sais que j'ai trouvé le meilleur homme pour partager ce nouveau rôle de parents. 

 

Il faut que je te parle de sa transformation en papa, car j'ai assisté là au plus beau spectacle qui soit. Dès la maternité, alors que moi je me sentais un peu gauche, lui il a pris immédiatement soin de toi comme s'il s'était occupé d'un bébé toute sa vie. Il te portait, te câlinait, te berçait. Tu dormais longuement contre son torse pendant que je me reposais. En un claquement de doigts, il était devenu père et ça lui allait comme un gant. Petit à petit, ensuite, il s'est dévoilé être un papa doux et attentionné. Il a commencé à te chanter des chansons ! Sais-tu que jamais de la vie il n'aurait chanté devant moi ? Mais pour toi il le fait, parce que c'est toi, parce que tu aimes ça, et je crois même qu'il y prend plaisir. Le soir, nous faisons le rituel du coucher ensemble : il te lit une histoire, il t'embrasse tendrement, te dit des mots rassurants, revient te chanter une berceuse si tu peines à t'endormir. Pour le bain aussi, nous sommes ensemble : nous partageons avec toi ce moment de détente et de jeu. Ton papa fait toujours bien attention à ce que tu n'aies pas froid. J'adore nos moments partagés à 3. Et j'aime comment ton visage s'illumine quand tu le vois, l'air de dire "c'est MON papa à moi !".

Tu as 5 mois et on vit dans une bulle de bonheur où chacun de nous 3 s'épanouit, et gagne même un petit surplus d'épanouissement à être témoin de la joie et de l'amour qui unissent les 2 autres. Nous avons trouvé l'osmose à 3. Que de bonheur ! 

 

Je t'aime, on t'aime,

Maman. 

 

 

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Lettre 3

Ma bichette, 

Je n'ai pas commencé par le début. Car le début ce n'était pas la grossesse. Le début c'est le désir de maternité. C'est la façon dont j'ai grandi. C'est ma maman, mes grand-mères, et toutes celles avant elles. C'est de là où je viens, ce sont mes parents et leur éducation, ce sont mes sœurs et notre lien. C'est la rencontre avec ton papa, nos projets d'amoureux. C'est tout ça qui est à la base de ma maternité, de notre relation, d'une part de ton histoire. Alors dans les lettres à venir, c'est cette histoire-là que je vais essayer de te raconter. 

 

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu être un jour une maman. J'ai beaucoup joué à la poupée étant petite et jusqu'à assez tard. J'ai un souvenir assez précis de mes jeux : je me jouais en mère célibataire, en maman aimante mais assez sévère, un peu héroïque pour élever tous mes petits ! Je m'imaginais à la tête d'une grande famille un peu bancale : il y avait Barbara et son handicap moteur, Theophilien l'hyperactif, Rosie et Annie les jumelles à la santé fragile (les poupées de mamie B quand elle était petite), Yann et Célestin. Les deux derniers étaient à priori en forme ! J'avais une imagination débordante. Quand j'y pense aujourd'hui, mes jeux raisonnent différemment. Alors voilà, l'histoire de mon désir de maternité part de là : j'ai 10ans et 6 enfants à charge ! Je m'amuse ! J'adore ce jeu !

Le chiffre 6 est longtemps resté. A 16 ans encore, je me voyais bien avec  une famille nombreuse, et 6 me semblait être un super chiffre ! Pour moi, être maman ne pourrait être qu'un épanouissement et une aventure que je voudrais reproduire plusieurs fois. Fallait-il encore trouver le papa qui en voudrait autant ! Pas gagné ! 

Et puis, j'ai grandi, il y a eu la naissance de tes cousins, j'ai travaillé auprès d'enfants en centres aérés, et je me suis dit que 2 ou 3 enfants, ce serait déjà pas mal ! 

 

La suite se complique. Mes histoires de cœur sont décevantes. Je ne trouve pas chaussure à mon pied, comme on dit. Les années passent et il faut se résoudre à l'évidence : je vais finir vieille célibataire avec un chat. A défaut d'un mari et d'enfants à aimer, je serais une super tata, c'est déjà ça. J'ai traversé des années de grande tristesse à voir mon idéal de vie s'éloigner. Pourtant, je n'étais pas très exigeante : un métier plaisant, un mari aimant et des enfants épanouis. Ce n'était pas la lune ! Finalement, il y eut la rencontre avec ton papa, le bonheur et ton arrivée !  Bon, je vais vite en besogne : je te raconterai plus en détails prochainement.

 

En attendant, sache que je t'aime, 

Maman. 

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Lettre 2

Ma grande fille,

Tout juste 5 mois et je t'appelle déjà "ma grande fille" : ça me semble déjà si loin ta naissance, quand tu étais un tout-petit nourrisson ! Tu grandis si vite ! Je ne parle même pas de la grossesse : tout, avant ta naissance, me semble être dans un autre monde, une autre histoire. Ton arrivée a tout chamboulé ! Aujourd'hui, je voudrais te parler de la grossesse justement. Je ne veux pas te raconter les événements (tout est déjà relaté dans ton album de grossesse), mais te raconter l'autre histoire, celle qui est sûrement un peu plus universelle et que je te souhaite de vivre un jour. 

 

8mois et 5 jours : c'est le temps qui s'est écoulé entre le jour où nous avons appris qu'on t'attendait et le jour de ta naissance. C'est le temps que j'ai eu pour me préparer à devenir mère. Ça passe tellement vite qu'on se retrouve projeté, presque malgré nous, dans la nouvelle vie de parents.

 

Pour autant, je garde de la grossesse un souvenir délicieux ; même si la tâche du "devenir mère" me semblait énorme, j'étais sereine. Ce fut pour moi une merveilleuse parenthèse, une période de mutations stimulantes. Je me regardais être enceinte et je me trouvais épanouie, heureuse. C'est une drôle de période : on est dans un état d'extrême fragilité, mais on se sent, en même temps, tellement forte ! On est en train de faire la chose la plus extraordinaire au monde, on crée un être humain à partir de pas grand chose. Si on peut faire ça, alors on peut tout faire, rien ne peut nous résister !  On se sent aussi simultanément écrasée et boostée par le poids des responsabilités que le petit être qu'on porte apporte avec lui. Cette fois-ci, ce n'était pas pour rire, il y avait toi, une vie à protéger, à construire, à faire grandir : ce n'était pas le moment de se planter ! et c'est un sentiment qui nous poursuivra probablement pour toujours.

 

J'ai profité de cette période de grossesse pour lire, me questionner sur mon état de femme, ma maternité, ta naissance. Ce fut une grande introspection et je me posais avec comme seules réflexions : qu'est-ce que je veux pour mon corps que je partage avec mon petit bébé dino ? Quelle naissance je rêve pour moi en tant que mère et pour toi mon bébé ? Quelle mère je veux être ? Je crois que j'ai beaucoup évolué alors. A travers mes lectures, je me suis sentie devenir capable : capable de te donner naissance, capable de t'élever, capable de te comprendre, toi le petit être dont je ne savais rien, même pas si tu étais un garçon ou une fille. Le grand sentiment de cafouillage, de  montagne à gravir en début de grossesse, a laissé place à un sentiment de force, de calme et d'amour illimité. La grossesse m'a fait gagner confiance en moi, je devenais mère. Je ne me sentais plus toute tremblante et peureuse, mais sûre de moi et confiante. Je crois que c'est la 1ère fois de ma vie que j'avais une telle confiance. Peut-être étais-je portée par les hormones ? En tout cas, je me sentais prête pour toi ! La suite m'a montré que je ne l'étais pas vraiment... Tu étais voulue, attendue et pour autant je ne peux pas dire que j'étais préparée à ta venue. Peut-on l'être ? C'est le plus gros chamboulement de la vie, l'expérience la plus forte et celle pour laquelle on a un temps de préparation très très court. Nous sommes propulsés en tant que parents tout comme toi dans la vie. Nous avons tout à apprendre de notre rôle, tu as tout à apprendre du monde. 

 

Si un jour tu portes la vie à ton tour, ma toute petite chérie, j'espère que tu vivras cette période comme une chance de te découvrir un peu plus, comme ce fut le cas pour moi. Mon unique conseil sera le suivant : dans cette tempête de transformations physiques et psychiques, dans cet ouragan émotionnel, repose-toi sur tes proches, leur soutien te portera, te grandira et te rendra confiante. 

 

Ta maman qui t'aime depuis le tout premier jour : 8mois et 5 jours avant ta naissance. 

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Lettre 1

Ma chère Bichette, ma petite chérie, 

 

J'ai décidé de t'écrire. Cela fait quelques jours que je ressentais le besoin d'écrire sur ma maternité, de poser par écrit mes pensées, mes sentiments. Mais je n'y parvenais pas, ça ne prenait pas sens. Et puis ce matin, j'ai décidé de t'écrire à toi. Peut-être parce que même si ces textes peuvent raisonner pour d'autres, ils n'auront de sens que pour toi ma petite chérie. Il y a presque 5 mois que je suis devenue ta maman. Ma vie en est bouleversée, chamboulée, sans dessus dessous ! Ton papa dit qu'on commence à reprendre pieds et il dit vrai. Ça y est, petit à petit, on se sent plus à l'aise dans nos nouveaux rôles de parents, on voit à peu près où on veut aller avec toi, quel chemin relatonnel et éducatif on veut prendre. Parfois on s'arrête, on se demande si on fait bien. Aucun moyen de le savoir. C'est toi un jour qui nous diras et nous montreras ce qu'on a bien fait et là où on s'est planté en beauté ! 

 

Alors, je vais t'écrire, peut-être rarement, peut-être souvent, peut-être quelques mois ou peut-être pendant des années. Ces lettres, elles te permettront sûrement un jour de comprendre ta maman : pourquoi j'ai été cette maman là, avec telles qualités et tels défauts, pourquoi je t'ai élevé ainsi, pourquoi nous nous entendons si bien sur tel point et pourquoi on s'engueule systématiquement sur tel autre, pourquoi tu m'aimes et pourquoi je t'agace tant. Ce sont des lettres pour quand tu seras ados et que tu me trouveras bête, pour quand tu seras jeune adulte et que tu te questionneras sur qui tu es, pour quand tu penseras à construire une famille et que tu te demanderas si tu seras une bonne mère, pour quand tu deviendras mère à ton tour et que tu te poseras mille questions sur ta maternité et sur comment faire mieux que moi !

Ces lettres elles sont aussi pour moi, pour réfléchir et pour penser notre relation, pour toujours chercher à faire au mieux pour toi sans jamais me trouver d'excuses lorsque parfois je me planterai. 

Ces lettres enfin, elles sont là pour qu'on se souvienne de ce lien si fort qui nous unit et de combien on s'aime. Ces lettres elles seront là pour te parler de nous, quand je ne serai plus là.

 

Je t'aime, 

Maman

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Le tant redouté retour au travail

Mi-décembre, il a bien fallu s'y résoudre, c'était le Grand et Tant Redouté méchant loup retour au travail.

J'étais partie plus très fraîche et plus très pimpante en vacances en même temps que mes collègues en juillet, et je les ai retrouvé plus très frais et plus très pimpants à une semaine des vacances de Noël ! J'avais raté la rentrée des classes, les aventures covidesques et les mesures sanitaires qui allaient avec, 3 mois et demi de travail ; bref je débarquais de ma merveilleuse planète bébé et j'atterrissais, non sans heurts, sur les terres arides de mon lieu de travail. Une petite semaine de reprise avant deux semaines de vacances... une reprise en douceur donc (ou pas)... je vous raconte tout ça !

 

Les semaines précédentes : j'ai commencé à compter les jours environ 3 semaines avant la reprise. J'étais partagée entre l'envie de reprendre une activité professionnelle et le désir de rester auprès de Bichette pour toujours. Il faut dire que j'ai adoré être enceinte, j'ai adoré donner naissance à notre bichette et j'ai adoré m'occuper d'elle pendant le congé maternité. J'avais l'impression de devoir refermer la parenthèse d'un temps parfait et magique pour retrouver... la vie d'avant ! Et la vie d'avant bébé, il faut bien avouer qu'elle était quand même beaucoup plus fade ! Plus les semaines passaient, plus j'angoissais et me disais que la reprise "comme avant" était inenvisageable : pas possible de reprendre le même rythme, pas possible de me concentrer sur mon travail sans penser à ma fille, pas possible de remettre ma chrysalide après ma mue en papillon. Bref, retour au travail = IMPOSSIBLE !

En prime, mon corps m'achevait avec le fameux retour de couche (bien plus tôt qu'escompté !) : cette fois c'était clair, il fallait refermer la parenthèse du bonheur... Vlan prends-toi ça dans la figure ! Après une année à baigner dans les hormones de la joie et de l'amour, la chute fut terrible ! J'ai pleuré, pleuré, pleuré... et j'ai demandé à mon mari "tu crois que je fais une dépression ?". Nous étions à 10 jours de la reprise : il fallait se reprendre (justement) et urgemment ! J'ai donc fait un petit passage chez le psy histoire de me remettre d'aplomb, 4 jours à peine avant le grand retour. 

 

La (re)conversion de l'impossible : Je ne saurais dire si ce sont les hormones ou quoi ou qu'est-ce, mais d'un seul coup, le seul travail qui me semblait avoir du sens sur cette terre, c'était un travail autour de la maternité. Pourtant, je n'en suis pas si loin, je travaille quand même avec des enfants et des familles, mais non... ça ne me convenait plus. Je voulais travailler auprès des femmes enceintes, des nouveaux parents, des petits bébés. J'ai même regardé comment devenir sage-femme ou puéricultrice. J'ai réfléchi à être doula ou accompagnatrice parentalité... bon, il a fallu s'y résoudre, la reconversion était, ou trop complexe ou trop utopique. J'allais donc garder mon métier. Cela a clairement renforcé mon désir de travailler en maternité ou en PMI. Je suis maintenant absolument persuadée de l'importance d'accompagner psychologiquement toute femme après son accouchement (y compris quand ça s'est bien passé), tout nouveaux parents dans les 1ères semaines. Je ne doute plus de ce qui peut se jouer et se nouer autour de la grossesse, de la naissance et des premiers temps de vie. Je sais combien nos histoires individuelles jouent sur le devenir mère/père et sur la relation parents-enfant. Je garde cela en tête pour des projets professionnels futurs et, pour l'instant, j'explore encore plus précisément ces temps si importants de la toute petite enfance quand je rencontre des familles. Il me semble que ma maternité aura un profond retentissement sur ma façon de travailler.

 

Le retour... en beauté ! Après 3 mois et demi avec toujours un petit peu de vomi sur les épaules, là j'ai mis le paquet : jolie petite robe de rentrée parce que quand on est bien dans ses fringues, on est bien dans sa tête, non ? Et puis, tant qu'à faire, comme on a la chance d'avoir récupéré sa ligne, autant l'afficher. Ca mange pas de pain et quand une collègue te dit "bah dis donc t'es plus mince qu'avant !", ça fait jamais de mal. Pour ce qui est du sourire, pas besoin de se forcer : vive les masques !

 

La douce planète bébé vs les terres arides du travail

- le rythme : Sur planète bébé, la journée est rythmée par les biberons et les dodos de baby girl. Mais la particularité du rythme bébé,  c'est sa part d'imprévisibilité et le fait que le temps qui passe n'a plus aucune importance. Tu avais prévu de nettoyer la maison du sol au plafond mais la demoiselle refuse de faire sa sieste ailleurs que dans tes bras ? Qu'à cela ne tienne : tu passes ton après-midi dans le noir avec un petit bébé tout chaud lové contre toi, bien installée dans un fauteuil douillet en écoutant des podcasts ou en écrivant des articles sur ton blog. Le ménage ce sera pour demain ou après demain ou le jour suivant. En d'autres termes, en dehors des exigences biberons/dodos, le rythme planète bébé, c'est un rythme qui tourne au ralenti, à la vitesse d'un nourrisson. Il n'y a qu'à se laisser porter par la douceur du moment.

Le rythme sur la planète travail c'est des horaires à respecter, des rendez-vous qui s'enchaînent, entre chaque rendez-vous une application du protocole sanitaire... Tu te rends vite compte que tu as à peine le temps de boire, d'aller au pipi-room ou de respirer, alors penser à bichette et chigner : ABSOLUMENT pas le temps. A midi, un petit passage en tisanerie et ton regard est attiré par le panneau d'affichage où il y a le faire-part de naissance de ta bichette et la photo d'elle toute minuscule à la maternité. Alors tu te dis "merde c'est quand même passé super vite !". Tu rêves 2 minutes du rythme de planète bébé pendant que ton repas chauffe, avant de filer dans ton bureau pour une séance repas/tirage de lait. Le repos et les moments doux ce sera pour plus tard. 

- les êtres qui t'entourent : le retour au travail c'est aussi le retour à une vie sociale "normale". Tu retrouves tes collègues, des adultes avec qui tu parles d'autres choses que de bébé. Bon, pour la vie sociale normale, en pleine période de covid, c'est pas trop ça ! Et puis sur la planète bébé, on était finalement très nombreux ! Si, si je vous assure ! Il y avait bichette et son papa évidemment, et puis Madame Pieuvre, Mademoiselle Girafe, Baby Sophie, Mister Koala et Mama Hippo. Ça fait de l'agitation et il faut composer avec les caractères de chacun, l'égocentrisme de Mademoiselle Girafe, les histoires de cœur de Mister Koala, les conflits, les chorégraphies endiablées, les massages à toute heure de Madame Pieuvre, la fragilité de baby Sophie, encore des conflits, les petits secrets,  la sagesse de mama Hippo (entre 2 twerk... oui on a une peluche qui twerk à  la maison 🤷‍♀️)...etc ! Qui a dit qu'on s'ennuyait ?

- les discussions : "oh oh oh", "meeeeeuh", "huhuhu" composent toutes discussions entamées avec bichette. Il est sûr que sur les terres arides du travail, on élève un peu le niveau ! Mais il est aussi sûr qu'on se marre vachement moins. Et puis, quand je parle à bichette, j'ai toujours droit à ce sourire énorme, sincère, voire à une réponse de sa toute petite voix toute mignonne 🤗 au travail, les sourires derrière les masques c'est quand même pas pareil et personne n'a une voix aussi mignonne que ma petite bichette !

- se creuser le cerveau : certains disent que le retour au travail permet de réfléchir à nouveau. Alors moi, j'ai pas la sensation que mon cerveau se soit mis en pause avec l'arrivée de bébé ! Au contraire, c'était l'émulation ! Quand tu as un bébé, tu passes ton temps à réfléchir sur ses besoins, comment réagir au mieux, comment s'organiser, comment lui apporter suffisamment mais pas trop, comment l'aider à grandir... Bref, ton cerveau n'est pas en pause DU TOUT. Avec le retour au travail, il faut juste penser 2 fois plus... ce serait ça la fameuse "charge mentale" ?

 

Au final, j'ai beau retourner ça dans tous les sens, ce que je préfère depuis le retour au travail, c'est encore quand je rentre à la maison et que je retrouve mon cher mari et mon bébé d'amour...pour m'abandonner pour quelques heures au rythme de la planète bébé. 

 

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Dans la combi de Thomas Pesquet de Marion Montaigne

4ème de couverture "haaa astronaute ! Si ça, c'est pas un métier qui épate la galerie ! Que l'on rêve d'en être un ou que l'on fasse une poussée d'eczéma rien qu'en voyant une fusée décoller à la télé, nous aurions tous mille questions à poser à un astronaute. Pourquoi lui ? Comment se prépare-t-il ? A-t-il peur ? Qu'en pense sa famille ? Pourquoi fait-il ça ? En a-t-il l'étoffe ? A travers les 7 ans d'entraienement de Thomas Pesquet, venez, entrez dans le monde de ces hommes et de ces femmes dont le bureau est une station spatiale."

 

Voici une lecture faite "par accident" ! Au départ ce devait être un cadeau de Noël, mais je voulais le lire pour être sûre que c'était adapté au jeune âge de celui qui devait le recevoir. Au final, non ce n'est pas adapté pour un enfant, malgré les avis que j'avais pu lire sur internet. Par contre, mon mari et moi avons pris un réel plaisir à lire cette BD. On en a dévoré les 200 pages en quelques jours. Cette BD a vraiment tout pour plaire : elle explique le parcours de Thomas Pesquet de façon complète et claire (pas toujours simple d'expliquer certaines choses pourtant) et le tout avec un super humour ! Qu'est-ce qu'on a ri ! On a absolument adoré. Je ne me suis pas remise de la page explicative sur le fonctionnement des toilettes dans l'espace... Mon chéri a accouru, pensant que j'avais un problème tellement je riais. Bref, une super lecture. 

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Dormir comme une bichette !

Choses promises, choses dues. Après 2 articles sur le sommeil des bébés en général, il est temps que je me dévoile un peu et que je vous parle du sommeil de notre bichette chérie. Pour tout vous dire, j'avais d'abord rédigé cet article en racontant ni plus ni moins nos nuits et siestes avec bichette depuis sa naissance. Ca faisait un super journal de bord soporifique à souhait (du genre à endormir un bébé récalcitrant à toute forme de sommeil) mais je me suis dit que tout le monde s'en tapait de savoir comment dormait ma bichette le 18 octobre à 22h18. DONC, je recommence cet article de 0, en me centrant sur quelques temps clefs, mémorables ou anecdotiques. Laissez-moi vous conter le doux cheminement de nos siestes et de nos nuits.  En préambule, il faut signaler que Monsieur l'Amoureux et moi-même sommes de gros dormeurs, qu'à partir de 22h on somnole et à 22h30 extinction des feux, ya plus personne. On appréhendait donc les courtes nuits avec la naissance de bébé... 

 

1. Les nuits à la maternité : oh punaise ! Dites-moi que mes nuits ne vont pas ressembler à ça pour le restant de ma vie ? Pour nous mettre dans le bain, miss bichette a pointé le bout de son nez à 2h28 après 21h de travail. Après plus de 2 heures en salle d'accouchement où on rêvait de dormir (oui, je sais on est sensé dire qu'on admirait notre bébé, mais dormir nous semblait plus primordial, car le bébé on aurait toute la vie pour l'admirer !), on rejoignait pour la première fois notre chambre à 3, où nous allions pouvoir enfin nous reposer un loooong moment de... 30 minutes ! Voilà c'était lancé. Pour résumer, le séjour à la maternité, en terme de sommeil, fut merveilleux les journées, horrible les nuits. Je pense que ma fille était en mode "allez ma ptite maman, on va voir ce que tu as dans le ventre !". Donc, dès que son père passait la porte de la chambre pour nous laissait en tête-à-tête pour la nuit, mademoiselle commençait son bazar. J'ai maudit les équipes de nuit qui venaient me faire une prédiction (malheureusement exacte) de la nuit qui m'attendait :  "c'est la 1ère nuit, ça va être compliqué", "c'est la 2ème nuit, prenez là avec vous dans le lit car elle va beaucoup pleurer", "c'est la 3ème nuit avec la montée lait : c'est quitte ou double mais c'est possible que ce soit comme hier. Prenez-la au lit avec vous". Bref, des nuits de merde.... auxquelles s'ajoutaient des nénettes bavardes ou qui laissaient la télé tourner tooooute la nuit dans les chambres voisines ! Je ne garde en bons souvenirs de ces premières nuits que les quelques moments où bébé dormait contre moi et où j'étais bercée par sa respiration. 

 

2. "Mais c'est merveilleux, elle fait ses nuits !"... Ah bon ? La première à m'avoir fait le coup c'est la sage-femme à domicile quand je lui ai dit que notre bichette dormait et restait 7h sans réclamer à téter la nuit depuis le retour de la maternité, sauf que elle c'était plutôt sur le ton "ouh non, il faudrait quand même la réveiller, ça fait long sans boire pour l'instant". Les autres professionnelles se sont réjouis pour nous de ce bébé qui faisait DEJA ses nuits. Nous, on n'était pas plus réjouis que ça... peut-être parce que pendant ce que nous, nous considérions comme une nuit, la bichette nous réveillait 2 fois. Oui, 7h de suite c'est merveilleux, mais quand ça commence à 19h bah... ça s'appelle une très longue soirée tout au mieux. Ok, on est des gros dormeurs mais on ne se couche pas non plus comme les poules ! Et allez comprendre pourquoi, après le premier réveil, bichette ne redormait pas 7h, mais tout juste 3. Pour le "faire ses nuits" donc, on repassera ! Ceci dit, j'avoue que 2 réveils par nuit avec un nourrisson c'est un luxe et il ne faut pas cracher dans la soupe, surtout que s'ajoutaient à cela de belles siestes de 3h-3h30 chaque après-midi ! 

 

3. Dites adieu à vos soirées ! Le vent tourne vite et voilà pas que rapidement notre bichette galère à s'endormir.  Vous pouvez être sûr, qu'au moment où on la croyait partie dans les bras de Morphée et qu'on se posait enfin devant la télé, voilà pas qu'elle se mettait à hurler. Débutent alors de nombreux allers-retours jusqu'à sa chambre pour lui remettre la totosse, la bercer, lui refaire un énième bisou. Nous ne mangeons plus qu'en décaler et il nous faut, au bas mot, une semaine pour terminer un petit épisode de série : nous n'avons officiellement plus de soirées ! Au bout d'un moment, on abandonne la télé et on reste à l'étage : moins de chemin à faire pour aller rassurer et rendormir la bichette. Et puis, après plusieurs allers-retours, je capitule et met la demoiselle au sein histoire qu'enfin elle s'endorme ! 

 

4. Un, deux, trois, soleil ! Vous connaissez ce jeu ? A "soleil", il ne faut plus bouger. Nous, on s'est retrouvé plusieurs fois à jouer malgré nous à "un, deux, trois, soleil". Je vous dresse le tableau : Bichette s'est enfin endormie après moulte allers-retours totosse/bisous/bercements et j'en passe, dans sa chambre. Nous nous retrouvons enfin tranquille dans notre lit, on papote un peu avant de dormir et d'un seul coup on entend un petit "wouin" de l'autre côté du mur. On se fige instantanément, on se tait et on attend tout en priant intérieurement "non bichette, non, pitié, ne te réveille pas !" : version un, deux, trois, soleil, avec notre fille comme cheffe du jeu ! 

 

5. Obsessionnelle ? MOI ? Attention, ma folie va vous apparaître dans quelques secondes... J'ai rapidement mis en place un premier rituel pour favoriser l'endormissement de notre petite puce. C'est un rituel en 5 temps : 1. Je berce bichette dans une position spéciale dodo tout en répétant "chuuuut" et en lui caressant le front jusqu'à ce que ses yeux se ferment (jusque-là rien d'anormal). 2. Je berce et je compte jusqu'à 50 dans ma tête (oui bon, faut bien s'occuper...)  3. J'arrête le bercement et garde bébé dans les bras, je compte jusqu'à 50 (non je ne suis pas dingue). 4. Je pose bébé dans son lit, garde une main sur son ventre et compte jusqu'à 25 (arrêtez de rire...). 5. J'enlève ma main, j'attends à côté du lit et compte jusqu'à 25 (ok, c'est peut-être un peu loufoque...). Et enfin, je sors victorieusement de la chambre ! Durée : moins de 10 minutes, Efficacité : 99%. Vous pouvez vous moquer, n'empêche que ça marchait du tonnerre ! Pour les 1% d'échec, devinez ce qu'il s'est passé ?

 

6. "Jamais il n'y aura un enfant dans notre lit !" Ca, c'est ce que mon cher mari m'a dit quand j'étais enceinte.  Je ne lui avais alors rien répondu, tout en me disant qu'après quelques nuits blanches on en reparlerait ! Et effectivement, face au 1% d'échec du rituel obsessionnel, il nous est arrivé 4 ou 5 fois de prendre bichette au lit avec nous. OUI, nous sommes faibles, ne nous jetez pas la pierre ! Posée entre nous 2, la voilà endormie ! Elle en loupe même l'heure de la tétée tellement elle est bien, entourée de ses parents ! Et mon chéri, si réfractaire à l'idée d'un enfant dans le lit, de s'exclamer "oh elle est trop chou ! On est si bien tous les 3 !" Je vous JURE ! Cette petite lui fait perdre tous ses principes... quant à moi, je perds les pédales ! Les nuits qui suivent, je me réveille en alerte, je tâte le lit et m'écrie "elle est où ? Elle est où ?", et mon mari me répond juste flegmatique (= la tête dans le c*l) "bah elle est dans son lit"... femme horrible : quand le bébé dort, c'est moi qui le réveille ! Le pauvre ! Quant à lui, le matin, il se lève sans bruit et file se préparer pour le travail sans même s'apercevoir que je ne suis pas dans notre lit, mais dans la chambre voisine en train d'allaiter bichette. Bref, on fatigue et on est à côté de nos pompes !

 

7. Otez moi d'un doute, c'est bien moi qui me lève la nuit ? Sur les 2 premiers mois, je me sens fraîche comme la rosée du matin. Les nuits sont bien meilleures que ce que j'avais imaginé et je peux rattraper mon sommeil les après-midis pour les nuits un peu plus compliquées (qui sont d'ailleurs très rares). Étonnement, Monsieur l'Amoureux, lui, est au bout de sa vie ! Du genre yeux tout rouges et à bâiller à s'en démettre la mâchoire dès 18h30. Il trouve cela très dur et voudrait dormir ! Je lui fais remarquer que bichette est super cool et qu'en plus, ce n'est pas lui qui se lève et passe entre 45 minutes et 1h à nourrir, changer et verticaliser notre fille, deux fois par nuit. Certes, mais on ne touche pas au sommeil de mon cher et tendre : le simple fait d'être réveillé, même s'il se rendort dans les 5 minutes, suffit à l'exténuer. C'est un comble ! Je ne vous dis pas la tête qu'il a faite quand je lui ai dit "oh j'y pense, maintenant qu'on passe aux biberons, tu vas pouvoir te lever la nuit toi aussi !"

 

8. Et sinon, c'est quand qu'elle s'endort seule ? Courant du deuxième mois, on commence à avoir notre rythme. Tout de même je suis perplexe : ma bichette s'endort toute seule pour la sieste, mais cela reste impossible le soir. Pourtant, c'est le même lit, elle est fatiguée, elle est nourrie... c'est quoi son problème ? Il faut se rendre à l'évidence : le soir c'est pas pareil et puis c'est tout. J'entreprends une nouvelle mission : le but est que la demoiselle s'endorme seule pour la nuit. Vous vous dites que je suis exigeante ? Certes, mais je sais que c'est possible, je crois en elle et je lui dis. Et accessoirement, j'ai envie de récupérer mes soirées avec mon amoureux ! Et re-accessoirement, j'en ai marre de compter jusqu'à 50 ! On commence par une technique pas très correcte, un peu traître : on débute l'endormissement dans les bras et quand la miss commence à s'endormir, je la pose dans son lit. Clairement, elle ne kiffe pas ! On passe alors pas mal de temps à faire des "chuuut", y compris derrière la porte pour qu'elle reste calme et s'endorme. Le "chuuut" reste aujourd'hui encore notre arme de prédilection quand mademoiselle ne parvient pas à s'endormir seule. Et parce qu'on est un couple qui s'est bien trouvé, monsieur l'Amoureux se vante de tenir 35 secondes sur un "chuuuuut" sans reprendre sa respiration... oui parce qu'il a compté... oui, parce que je ne suis pas la seule obsessionnelle loufoque de la maison (avouez que notre côté obsessionnel annonce de grands moments quand bichette va grandir et que vous en rigolez d'avance !)

 

9. Le ballet du 3ème mois. On tient le bon bout ! 19h50 top chrono : l'un prépare le biberon et la chambre pour la nuit, l'autre prépare bichette pour la nuit. 20h, je donne le biberon à la miss dans la pénombre de sa chambre pendant que le papa fait la vaisselle de la journée. 20h15 : petite comptine "je fais le tour de la maison, je descends l'escalier, je ferme les portes à clefs, j'éteins la lumière, je ferme les volets" puis mots rassurants pendant la verticalisation, toujours les mêmes (obsessionnelle, je suis) "tu vas faire un gros dodo avec tes doudous qui veillent sur ton sommeil : il y a doudou Pinguin le gardien de la tosse, doudou Dino qui te rassure, doudou Lapinou-tout-doux qui te fait faire de beaux rêves et doudou Eléphant qui surveille que tout le monde fasse bien son job. Et puis il y a papa et maman, dans la maison, dans la chambre juste à côté qui veille sur toi. On veille sur toi pour toute  la vie entière et on t'aime fort fort fort, plus fort que tout". Un bisou et au dodo ! Généralement un petit rappel pour la forme. Et 20h35 (21h grand max quand mademoiselle est en mode excité), bichette couchée et endormie ! A nous la soirée en amoureux ! Emballé c'est pesé ! ON EST BIEN là ! Euh... mais sinon, elle fait ses nuits ?

 

10. Réglée comme du papier à musique ! Je vous assure que cette enfant a une horloge dans la tête, ce n'est pas possible autrement. Elle a toujours été d'une ponctualité étonnante. Longtemps ce fut le réveil de 1h52, puis il y a longtemps eu le réveil de 3h57 (j'exagère à peine). Et... on est resté bloqué là un certain temps... Vous allez me dire "ce n'est pas dans la tête qu'elle l'a son horloge, c'est dans le ventre !" et vous n'aurez pas tort ! A un moment donné, on commence à désespérer qu'il y ait un jour un changement d'horaires. Et puis, un beau matin, vous ouvrez les yeux à 8h et vous vous rendez compte que vous vous êtes réveillée par vous-même ! Pas de cris de bébé à l'horizon ! Surtout, ne criez pas victoire trop vite ! Cela n'est sûrement qu'un accident de parcours ! Mais quand ça se répète, ça sent quand même bon les nuits entières ! Depuis quelques temps notre bébé "réglée comme du papier à musique" est toute déréglée : un coup 6h, un coup 9h, un coup 8h. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il s'agit maintenant d'horaires tout à fait convenables, même pour les gros dormeurs que nous sommes. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts pour que ça perdure ! Record mondial : une nuit de 13h ! De quoi vous donner l'envie d'improviser une petite chorégraphie au petit déjeuner !

 

11. Le mystère de la sieste.  Nous en sommes à 4 semaines d'enquête quasi policière pour comprendre ce qui arrive à notre bichette pendant ses siestes. Tout s'est déréglé un beau dimanche, alors que nous avions décidé de faire un aprem jeux de société avec le papa. Nous adorons jouer et nous n'avions pas pu le faire depuis la naissance de la bichette. Mais, comme la demoiselle nous fait des siestes apocalyptiques de 3h-3h30, autant en profiter. Sauf que ce dimanche là, la bichette elle n'a pas dormi de l'aprem. C'était parti pour le plus grand mystère qu'il soit. Voici l'énigme : après le biberon du midi, votre bébé s'endort, comme d'habitude. Au bout de 45 minutes, bébé se réveille en hurlant et en se tortillant comme une damnée. Il s'en suit 1h (pas plus, pas moins) d'endormissements et de réveils toutes les 5 minutes ! Seules possibilités pour la faire dormir : l'avoir dans les bras ou être dans sa chambre et faire des "chuuut" au moindre mouvement suspect. Après 1h, bébé se rendort et ne se réveille plus ! Il faut alors aller la tirer de son sommeil car elle a largement loupé l'heure du biberon et semble partie pour sa nuit. Mais que se passe-t-il ? Et une fois de temps en temps, elle dort super bien. Alors ? Une réponse au grand mystère ? En attendant, on couche bichette pour sa sieste et mon chéri me dit "je prend le tour de garde pour le 1er pleur" 😓

 

12. Et superstitieux en prime ! Ca fait aujourd'hui 13 nuits que notre bébé d'amour n'a pas réclamé de biberons la nuit. Pour autant, on continue chaque soir à préparer le bib' de la nuit et à monter le-dit bib' et le chauffe-biberon dans sa chambre, au cas où. On a bien pensé à arrêter et à laisser le chauffe-biberon en bas, puisqu'on le redescend chaque matin sans qu'il n'ait servi. Mais que voulez-vous, on est superstitieux, on se dit qu'à la minute où on ne va pas tout préparer pour la nuit, Mademoiselle bichette va nous réveiller 13 fois dans la nuit. Alors on poursuit... jusqu'à quand ? Mystère ! On ne crie pas victoire trop vite : RIEN n'est jamais acquis ! 

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