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Mon post-partum : le corps

Après tout ce récit grossesse et accouchement, je ne peux pas ne pas parler de l'après, ce serait tronquer un bout essentiel de l'histoire. L'après c'est le bébé mais c'est aussi soi, en tant que femme dans un corps profondément différent, c'est aussi un chamboulement hormonal et psychologique personnel, ainsi qu'un tsunami familial. Aujourd'hui, je vais parler de mon post-partum au niveau corporel.

Ce post-partum je l'appréhendais énormément. Après la naissance de bichette j'étais tombée de haut : je n'étais pas préparée à ce corps douloureux et qui me trahissait. Je m'étais sentie fragilisée, incapable pendant des jours. C'était dur physiquement. J'avais eu un fort sentiment de colère : pourquoi personne ne m'avait dit que c'était si dur ? Pourquoi m'avait-on laissé croire que la dernière difficulté était l'accouchement ? Et pourquoi n'avais-je pas pensé moi-même que ça allait être chaud ? Parce que franchement, il fallait pas un bac +10 pour comprendre que quand un bébé de 3kg5 passe par là, ensuite ce n'est pas le paradis.

Alors cette fois, j'étais prête... mais j'avais peur ! J'ai bien profité de la grossesse et j'avais hâte de l'accouchement et de la rencontre avec mon bébé, mais le post-partum me terrifiait.


Les premiers jours :
Une grossesse n'est pas l'autre, un accouchement n'est pas l'autre, un bébé n'est pas l'autre et c'est aussi vrai pour le post-partum. Les premiers jours après la naissance de doudou furent aussi sereins et faciles qu'ils avaient été stressants et difficiles pour bichette. Les douleurs étaient quasi inexistantes : pas de difficultés à me mouvoir, pas de douleurs au niveau des points, pas de brûlures lors des mictions... je ne faisais pas des sauts de cabri mais presque. S'il n'y avait pas eu ces saletés de tranchées, ça aurait presque été les vacances. Mais donc il y avait les tranchées... je savais qu'elles étaient d'autant plus douloureuses qu'on avait d'enfants, mais je m'attendais à passer du palier "qui picote légèrement" pour bichette, à un palier "oh ça picote bien" pour doudou. En réalité c'était plutôt "mais p***** qui est en train de me déchirer les entrailles ??". Bref, j'ai morflé, bien plus qu'à l'accouchement, et on m'a filé un truc plus fort que le doliprane qui a bien apaisé les choses pendant 24h. Pour citer la sage-femme "on n'a pas plus fort : celle-là c'est de la bonne !". Je passe sur cette autre sage-femme qui m'a vendu du rêve en me disant que c'était l'histoire de 24h et qu'après ça irait mieux... bon, hein à 170h près ce qu'elle disait été vrai. Donc oui, j'ai douillé (tout de même de moins en moins) pendant une semaine.


Les jours suivants :
J'ai plutôt vite repris du poil de la bête. Déjà, je n'ai pas eu la sensation que j'allais accoucher de tous mes organes à chaque fois que je me mettais debout. Pour bichette, cette sensation avait duré des semaines. A tout moment je m'attendais à ce qu'on me tapote l'épaule : "madame vous avez laissé votre pancréas derrière vous !". Non, je dirais même que pour ce second post-partum, j'ai plutôt l'impression que mes organes sont en apesanteur, pas décidés à reprendre leur place... quant à mes abdos, qui n'étaient déjà pas très vaillants avant la grossesse, ils se sont tellement écartés qu'ils doivent être quelques part dans mon dos en train de se demander ce qu'ils foutent là.
Il y a donc quand  même quelques ombres au tableau..  d'ailleurs 5 semaines après l'accouchement, surprise ! Coucou ! Qui voilà ? Les vergetures ! Injustice suprême : je pensais les avoir évitées et je ne pensais pas qu'elles pouvaient apparaître si longtemps après l'accouchement... c'est traître ces petites bêtes-là. En parlant de traîtres, les vergetures ne sont pas seules à être sur le podium de la traîtrise. 2eme ex-aequo, j'appelle sur le podium mon bassin ! Je monte avec joie sur la balance découvrant que j'ai quasi perdu tout mes kilos de grossesse. Mais à chaque fois que j'essaie d'enfiler un vêtement, il n'y a rien à faire, ça ne passe plus ! Trop large (moi hein, pas les fringues !) ! Alors je mets mes vêtements de grossesse dans lesquels je nage : comme c'est l'hiver et qu'accessoirement c'est mal vu de se promener cul-nu, eh bien je ressemble à un sac !
Mais la médaille d'or de la traîtrise revient résolument aux lochies. Celles-ci ce sont de sacrées vicieuses qui te laissent croire qu'elles en ont fini avec toi avant de faire un retour triomphale 3 jours plus tard. Bon... une fois pourquoi pas ! Mais 3 retours triomphales plus tard, on est d'accord que c'est quasiment du sadisme !

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Tu sais qu'il existe le soin rebozo et le resserrement du bassin (j'aurais adoré faire ça pour Agathe mais clairement pas autant de thunes à dépenser, surtout si c'est juste pour prendre soin de moi, et oui on s'écoute toujours moins soi-même que ses enfants) Mais bref, pour dire essaye peut être ce doux moment relaxant (a ce qu'il paraît) qui finit par un resserrement de tout le corps et peut être que ça aidera ton bassin à retrouver sa posture d'avant. Sinon osteo aussi...
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Oui j'en parlais il y a quelques jours à Pierre en lui disant que j'aurais dû le faire à la maternité (même à l'arrache avec un drap comme c'est expliqué dans le bouquin de Gasquet). Maintenant, pour trouver quelqu'un qui fait ça, ça veut dire aller à Metz je pense. En Meuse, je ne trouverai pas. Quoique j'ai trouvé des cercles mamans/bébés : je me suis inscrite à 2 cercles en juin.