Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Lettre 3

Ma bichette, 

Je n'ai pas commencé par le début. Car le début ce n'était pas la grossesse. Le début c'est le désir de maternité. C'est la façon dont j'ai grandi. C'est ma maman, mes grand-mères, et toutes celles avant elles. C'est de là où je viens, ce sont mes parents et leur éducation, ce sont mes sœurs et notre lien. C'est la rencontre avec ton papa, nos projets d'amoureux. C'est tout ça qui est à la base de ma maternité, de notre relation, d'une part de ton histoire. Alors dans les lettres à venir, c'est cette histoire-là que je vais essayer de te raconter. 

 

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu être un jour une maman. J'ai beaucoup joué à la poupée étant petite et jusqu'à assez tard. J'ai un souvenir assez précis de mes jeux : je me jouais en mère célibataire, en maman aimante mais assez sévère, un peu héroïque pour élever tous mes petits ! Je m'imaginais à la tête d'une grande famille un peu bancale : il y avait Barbara et son handicap moteur, Theophilien l'hyperactif, Rosie et Annie les jumelles à la santé fragile (les poupées de mamie B quand elle était petite), Yann et Célestin. Les deux derniers étaient à priori en forme ! J'avais une imagination débordante. Quand j'y pense aujourd'hui, mes jeux raisonnent différemment. Alors voilà, l'histoire de mon désir de maternité part de là : j'ai 10ans et 6 enfants à charge ! Je m'amuse ! J'adore ce jeu !

Le chiffre 6 est longtemps resté. A 16 ans encore, je me voyais bien avec  une famille nombreuse, et 6 me semblait être un super chiffre ! Pour moi, être maman ne pourrait être qu'un épanouissement et une aventure que je voudrais reproduire plusieurs fois. Fallait-il encore trouver le papa qui en voudrait autant ! Pas gagné ! 

Et puis, j'ai grandi, il y a eu la naissance de tes cousins, j'ai travaillé auprès d'enfants en centres aérés, et je me suis dit que 2 ou 3 enfants, ce serait déjà pas mal ! 

 

La suite se complique. Mes histoires de cœur sont décevantes. Je ne trouve pas chaussure à mon pied, comme on dit. Les années passent et il faut se résoudre à l'évidence : je vais finir vieille célibataire avec un chat. A défaut d'un mari et d'enfants à aimer, je serais une super tata, c'est déjà ça. J'ai traversé des années de grande tristesse à voir mon idéal de vie s'éloigner. Pourtant, je n'étais pas très exigeante : un métier plaisant, un mari aimant et des enfants épanouis. Ce n'était pas la lune ! Finalement, il y eut la rencontre avec ton papa, le bonheur et ton arrivée !  Bon, je vais vite en besogne : je te raconterai plus en détails prochainement.

 

En attendant, sache que je t'aime, 

Maman. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
B
Ah oui, Mymy tu as raison : on ne peut être une famille heureuse si un membre de la famille n'est pas heureux. Et oui, quelle joie de pouvoir se réunir la famille entière pour faire de belles fêtes !
Répondre
M
Te voir heureuse et épanouie nous rend tellement heureux. Ton bonheur fait le notre, nos repas de famille sont festifs ! Bisous frangine
Répondre